Assemblée: LR demande une modification du règlement sur les droits de l’opposition

Assemblée: LR demande une modification du règlement sur les droits de l’opposition

Le groupe LR va demander une modification du règlement de l'Assemblée pour s'assurer que les postes dévolus à l'opposition...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Le groupe LR va demander une modification du règlement de l'Assemblée pour s'assurer que les postes dévolus à l'opposition reviennent bien au "principal" groupe d'opposition, suite à la crise provoquée par l'attribution du poste de questeur au "constructif" Thierry Solère, a-t-on appris mardi de sources concordantes.

"Nous allons demander soit la démission de Solère, soit une modification du règlement de l'Assemblée qui stipule que le poste de questeur revienne au principal groupe d'opposition", a expliqué à des journalistes le vice-président du groupe Damien Abad à l'issue de la réunion des députés LR mardi matin.

Si cette modification était acceptée par le bureau de l'Assemblée, le groupe LR reviendrait sur sa décision de boycotter ce bureau, où trois vice-présidences lui sont réservées et ont été temporairement attribuées à des élus REM, a-t-il dit.

Le groupe LR pourrait alors récupérer le poste de questeur au prochain renouvellement du bureau, prévu en octobre 2018.

L'usage veut qu'un des trois questeurs, ces députés chargés de veiller à la bonne utilisation du budget de l'Assemblée, soit issu de l'opposition.

Les Républicains avaient vivement dénoncé l'élection mercredi de Thierry Solère, du groupe "Constructifs-LR-UDI", grâce à l'appui de nombreuses voix de la République en marche contre le candidat LR Eric Ciotti.

Le président du groupe LR Christian Jacob avait demandé dans une lettre à Emmanuel Macron samedi un "arbitrage" en faveur des droits de "l'opposition", qu'il estime bafoués car Thierry Solère, qui compte voter la confiance, "appartient clairement à la majorité".

Sans se prononcer sur la proposition du groupe LR, le président de l'Assemblée François de Rugy a indiqué à l'AFP qu'il allait rencontrer cette semaine chaque président de groupe pour tenter de dénouer l'imbroglio.

Il a rappelé, lors de la réunion de groupe majoritaire mardi matin, la nécessité "de respecter les équilibres numériques" de l'Assemblée.

Selon un responsable de la majorité, les députés REM, faute d'avoir eu une consigne claire sur ce vote, ont "commis une erreur de jeunesse" en se mêlant d'une affaire qui concernait d'abord l'opposition.

L'élection de M. Solère avait également jeté un froid au sein de son propre groupe, les UDI n'ayant pas tous été prévenus de la manoeuvre et ayant été privés collatéralement d'un poste de vice-président que la République en marche a proposé en compensation à LR.

Les UDI ont finalement renoncé à demander à Thierry Solère de démissionner. Celui-ci a pris "l'engagement de gérer la questure de façon exemplaire".

Le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde a cependant confirmé la saisie du Conseil constitutionnel, estimant que le poste de vice-président initialement prévu pour son groupe "aurait dû être proclamé".

Dans la même thématique

Paris: Senat Michel Barnier declaration politique generale
9min

Politique

Budget : entre les divisions du bloc central et l’absence de majorité, le 49.3 paraît inévitable

Les hausses d’impôt ciblées sur les grandes entreprises et les plus fortunés, annoncées par Michel Barnier, continuent de diviser la majorité relative. Frondeur en chef, Gérard Darmanin continue de profiter de sa liberté retrouvée en jouant sa propre partition, au risque d’affaiblir le premier ministre. Tous ne ferment pourtant pas la porte à la hausse de la fiscalité.

Le

Emmanuel Macron speech at Place des Cocotiers – Noumea
7min

Politique

Nouvelle-Calédonie : « Ne pas convoquer le Congrès est un signe d’apaisement, mais cela suscite aussi beaucoup d’interrogations »

Le Premier ministre a indiqué que la réforme constitutionnelle sur le corps électoral de Nouvelle-Calédonie, élément déclencheur des violences dans l’archipel, « ne sera pas soumise » au Congrès. Si cette annonce a soulevé la colère de certains membres du camp présidentiel, de nombreux élus, indépendantistes ou loyalistes, saluent la volonté d’apaisement affichée par le nouveau gouvernement.

Le

Karoutchi
2min

Politique

Tribune de sénateurs LR en soutien à Bruno Retailleau : « L’Etat de droit n’est pas immuable. Il évolue avec les lois que l’on vote », justifie Roger Karoutchi

Les sénateurs Les Républicains vont publier une tribune en soutien à Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, après la polémique sur l’Etat de droit qui ne serait « pas intangible, ni sacré ». Roger Karoutchi, sénateur LR des Hauts-de-Seine, l’a co-signée. Pour lui, l’Etat de droit « n’est pas immuable » et « l’expression populaire peut le faire évoluer ».

Le

Assemblée: LR demande une modification du règlement sur les droits de l’opposition
2min

Politique

Taxation exceptionnelle sur les grandes entreprises : « Que de temps perdu », regrette la gauche du Sénat

Depuis un forum à Berlin, Emmanuel Macron a estimé mercredi qu’une « taxation exceptionnelle sur les sociétés », telle qu’annoncée par le gouvernement de Michel Barnier, était « bien comprise par les grandes entreprises » mais qu’elle devait être « limitée ». La veille, Michel Barnier avait annoncé aux députés, lors de son discours de politique générale, qu’une participation serait demandée aux « grandes entreprises qui réalisent des profits importants » et aux « Français les plus fortunés », au nom de la « justice fiscale ». Cette taxation exceptionnelle a été confirmée par le Premier ministre au Sénat, ce mercredi. A la sortie du discours de politique générale, le président du groupe écologiste du Sénat, Guillaume Gontard reste prudent. « On verra le montant et l’orientation de cette mesure. Mais une taxation sur les superprofits, c’est quelque chose qu’on a portée et qu’on continue à porter. Que de temps perdu pour se rendre compte qu’on avait besoin d’un peu de justice fiscale », a-t-il regretté sur le plateau de Public Sénat. A ses côtés, la présidente du groupe communiste, Cécile Cukierman s’interroge sur le rôle joué par Emmanuel Macron en cette période inédite. « Ce qui est étonnant, c’est que le Président donne son avis sur un débat qui doit se dérouler entre le gouvernement et le Parlement. Ce serait bien qu’il ne commente pas chaque mesures qui n’ont pas été encore votées d’ailleurs et qui laisse le Parlement faire son travail ».  

Le