Assemblée parlementaire de la Francophonie : « Le français c’est l’occasion de conjuguer le nord et le sud »
Organisé conjointement avec l’Assemblée nationale, le Sénat accueille du 9 au 13 juillet, la 50ème session de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF). A cette occasion, plus de 60 pays francophones sont représentés et 30 présidents de parlement étrangers participent à des travaux dans les deux chambres du Parlement français.
« Cette 50e session doit être l’occasion de réaffirmer un message politique : la langue française appartient au monde », lance Gérard Larcher aux côtés de Nathalie Roy, présidente de l’Assemblée nationale du Québec. Et ce message devrait être martelé durant les cinq jours de sommet. Naviguant entre la chambre haute et basse, 30 présidents de parlement étrangers, accompagnés de plus de 550 délégués, vont participer à des travaux aux côtés des parlementaires français. Tous ont en commun, la langue française.
« Pour le Québec, le français c’est plus qu’une langue, c’est son identité », tient à souligner la présidente Nathalie Roy. « Il est important de protéger la langue française, car si nous ne le faisons pas, qui va le faire ? »
Léopold Sédar Senghor à l’initiative
Née en 1967, sous l’impulsion de Léopold Sédar Senghor, ancien président de la République du Sénégal et premier Africain à avoir siégé à l’Académie française, l’Assemblée parlementaire de la Francophonie fédère 95 adhérents issus de parlements ou d’organisations interparlementaires pour promouvoir la langue française et échanger sur des thématiques politiques. Le travail parlementaire de l’institution s’effectue dans quatre commissions relatives aux affaires économiques, parlementaires, à l’éducation et à la culture, à la politique. Le réseau des femmes parlementaires et le réseau des jeunes parlementaires viennent compléter ces instances.
Au cours de cette 50e session, les délégués réunis donc en plusieurs commissions, doivent échanger autour de la participation des femmes à la vie politique, le renforcement des capacités parlementaires et la coopération parlementaire ou encore la résilience de l’agriculture face aux changements climatiques. Il sera également question d’interroger la situation de la démocratie et les crises politiques dans l’espace francophone.
La France contestée en Afrique
Ce sommet de la Francophonie se tenant pour la première fois à Paris depuis 2009, a cette année une importance toute particulière. Depuis 2022, la présence militaire française en Afrique est largement remise en cause. Après des décennies de présence et d’interventions militaires, le Mali, le Burkina Faso, le Niger, le Tchad, le Sénégal et la Côte d’Ivoire ont réclamé le départ des forces françaises. Ce sommet de la Francophonie est donc l’occasion de réengager des relations avec ces pays où du moins de tenter de préserver les liens encore existants sur le continent africain.
A ce sujet, après avoir reçu la délégation du Djibouti où la France dispose d’une importante base militaire, Gérard Larcher s’est exprimé sur la situation au Gabon, avec à ses côtés la présidente du Sénat gabonais. Après un coup d’État militaire en 2023 qui a mis fin à la dictature en place, le Gabon a engagé progressivement une transition vers un régime démocratique. Au micro de Public Sénat, Gérard Larcher a assuré que la présence de la France au Gabon était une relation amicale et basée sur la confiance. Il a salué la transition à l’œuvre dans le pays soulignant l’apaisement et l’écoute dont ont fait preuve les autorités gabonaises : « Dans cette transition, le Gabon a joué le rôle du Sénat ».
« C’est aussi le rôle de la francophonie que d’évoluer et d’inventer de nouveaux partenariats »
Lors d’une rencontre à l’Institut de France, sous la Coupole de l’Académie française, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a également appelé à préserver les partenariats en Afrique : « Nous sommes dans l’attente des pays africains pour de nouveaux partenariats », a-t-elle souligné. « C’est aussi le rôle de la Francophonie que d’évoluer et d’inventer de nouveaux partenariats. Il faut réactiver le désir en Afrique ».
Gérard Larcher se veut rassurant quant à l’amitié entre la France et l’Afrique : « De nombreux présidents africains sont présents avec nous », souligne-t-il. « Cela montre qu’il y a un désir de partager le français et de ne pas se réduire à des relations nord sud, mais plutôt de conjuguer ces deux relations ».
Alors que la session extraordinaire se termine ce vendredi à minuit, l’hémicycle de l’Assemblée nationale reprend du service dès le lendemain avec une séance plénière le samedi et le dimanche sur le thème de « la Francophonie politique, une ancre dans un monde en crise ». A cette occasion, le président de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie prendra la parole pour réitérer son attachement à la langue de Molière, parlée dans une centaine de pays et présente sur les cinq continents du globe.
Depuis septembre, près de 140 citoyens tirés au sort se réunissent plusieurs fois par mois au Conseil économique et social pour débattre des temps de l’enfant. Sylvain Chemin, responsable immobilier à Cherbourg-en-Cotentin et père d’une collégienne en classe de 6ème, a pris part aux travaux de cette nouvelle Convention. Son constat est clair et limpide, la réalité des collégiens et des lycéens est à rebours des mesures préconisées. Il témoigne au micro de Quentin Calmet dans l’émission Dialogue Citoyen.
La suspension de la réforme des retraites divise au sein de Renaissance. « Il y a deux écoles », entre ceux, plutôt issus de l’aile gauche, prêts à soutenir « le deal » entre Sébastien Lecornu et le PS, et les autres, notamment de l’aile droite, qui ne veulent pas se « dédire » et pour qui cette « concession énorme » reste au travers de la gorge…
La définition des séances de travail sur le budget 2026 a froissé le président du Sénat, mardi, lors d’une réunion avec les présidents de commission et le gouvernement. Il estime que le Sénat ne peut pas prendre le relais des textes budgétaires dans de bonnes conditions. Une nouvelle conférence des présidents doit revenir sur la question la semaine prochaine.
Lundi, le Sénat examinera une proposition de loi de la droite et du centre visant à inscrire dans la Constitution que « nul individu ou nul groupe ne peut se prévaloir de son origine ou de sa religion pour s’exonérer du respect des règles applicables ». Un principe que la majorité sénatoriale remet à l’ordre du jour régulièrement ces dernières années par le dépôt de différents textes. On retrouve aussi la même idée dans un texte de Marine Le Pen.