Assistants d’eurodéputés FN: l’ex-collaborateur de Nicolas Bay mis en examen
Timothée Houssin, l'ex-collaborateur au parlement européen de Nicolas Bay, une des figures du Front national, a été mis en examen dans l'affaire...

Assistants d’eurodéputés FN: l’ex-collaborateur de Nicolas Bay mis en examen

Timothée Houssin, l'ex-collaborateur au parlement européen de Nicolas Bay, une des figures du Front national, a été mis en examen dans l'affaire...
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Timothée Houssin, l'ex-collaborateur au parlement européen de Nicolas Bay, une des figures du Front national, a été mis en examen dans l'affaire des emplois présumés fictifs d'assistants d'eurodéputés frontistes, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier.

Timothée Houssin a été mis en examen le 20 mars pour "recel d'abus de confiance", selon cette source qui confirmait une information de Mediapart.

Après le Front national, les ex-eurodéputés Marine Le Pen et Louis Aliot, et quatre autres assistants, il s'agit de la neuvième mise en examen dans ce dossier instruit par des magistrats financiers depuis décembre 2016.

Les enquêteurs s'interrogent sur la réalité du travail d'assistant de Timothée Houssin auprès de l'eurodéputé Nicolas Bay, par ailleurs membre du bureau exécutif du FN, entre juillet 2014 et début 2015.

Au cours de cette période, il figurait également sur l'organigramme du parti, sous la responsabilité de Nicolas Bay, alors secrétaire général, en tant qu'adjoint de la secrétaire nationale aux fédérations Nathalie Pigeot.

Interrogé par l'AFP, M. Bay a affirmé que M. Houssin "était bien (son) assistant parlementaire au début du mandat".

Timothée Houssin, le 4 janvier 2016 à Rouen
Timothée Houssin, le 4 janvier 2016 à Rouen
AFP/Archives

"Mais il était aussi un militant du Front national depuis toujours. Il l'était lorsqu'il travaillait dans le privé avant d'être mon assistant parlementaire, il a continué d'être militant pendant qu'il était assistant parlementaire et il a continué évidemment de l'être après", a ajouté l'eurodéputé.

L'enquête se concentre sur les cas de dix-sept eurodéputés et d'une quarantaine d'assistants.

Les juges cherchent à savoir si le FN et sa présidente Marine Le Pen ont mis en place un "système" pour financer des salaires du parti en profitant des enveloppes de l'Union européenne dédiées à l'emploi de collaborateurs au parlement de Strasbourg. L'institution a évalué son préjudice à 7 millions d'euros.

Le trésorier du parti, Wallerand de Saint Just, a été entendu par les enquêteurs en septembre, ainsi que deux personnages-clés de l'organisation frontiste au parlement: le gestionnaire des contrats d'assistants, Charles Van Houtte, et le comptable chargé de verser les salaires et proche du FN, Nicolas Crochet.

Passé au crible, l'emploi du temps de certains assistants a montré l'absence de travail en lien avec les activités parlementaires.

Les investigations ont mis au jour des courriels et des tableaux suggérant que les contrats d'assistants étaient ventilés selon les crédits disponibles sur les enveloppes des élus. Dans l'un de ces courriels adressé au cabinet du comptable, en février 2015, Charles Van Houtte évoque notamment le cas de cette assistante qui "devrait passer sur Jean-Marie (Le Pen) ou Dominique Bilde, tu peux choisir", selon une autre source proche du dossier.

Une lettre de Wallerand de Saint Just adressée à Marine Le Pen le 16 juin 2014, après le triomphe du parti aux européennes, mentionnait en outre des "économies importantes grâce au Parlement européen".

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