L'ancien directeur de la communication du MoDem, Matthieu Lamarre, à l'origine du signalement adressé à la justice, a été entendu comme témoin jeudi dans l'enquête sur les assistants parlementaires européens du parti centriste, a appris l'AFP de sources proches de l'enquête.
Matthieu Lamarre, détaché à temps partiel au service de l'eurodéputé Jean-Luc Bennahmias et à ce titre rémunéré sur des fonds européens de décembre 2010 à novembre 2011, affirme n'avoir jamais travaillé spécifiquement pour l'élu.
Le témoignage de cet ancien permanent du parti qui s'était rallié avec fracas à la candidate PS Anne Hidalgo pendant la campagne des élections municipales à Paris en 2014, a entraîné l'ouverture par le parquet d'une enquête préliminaire le 9 juin pour "abus de confiance et recel de ce délit", consacrée au MoDem, qui a envoyé six élus au Parlement de Strasbourg entre 2009-2014.
"Il a été entendu en qualité de témoin pendant environ deux heures", a rapporté son avocat, Gérard Tcholakian, joint par l'AFP.
Sa convocation en milieu de matinée dans les locaux de l'office anticorruption de la police judiciaire (Oclciff) à Nanterre est intervenue au lendemain de la démission du gouvernement des ministres de la Justice François Bayrou et des Affaires européennes Marielle de Sarnez, respectivement président et vice-présidente du MoDem. La ministre des Armées Sylvie Goulard avait annoncé son départ un jour plus tôt.
Montage de photos des membres du gouvernement créé le 21 juin 2017
AFP
François Bayrou a expliqué mercredi avoir décidé de ne plus être ministre de la Justice pour ne pas "exposer" à "une campagne mensongère" le gouvernement et Emmanuel Macron, après l'ouverture d'une enquête visant son parti. "Nous n'avons jamais eu d'emplois fictifs" au MoDem, a-t-il redit, parlant d'"une affaire de "dénonciations anonymes" contre son parti dont il était "la véritable cible".
Une première enquête préliminaire avait été ouverte en mars par le parquet de Paris à la suite d'une dénonciation d'une élue du Front National, parti également touché par une affaire d'emplois fictifs présumés au Parlement européen. Cette enquête ouverte pour "abus de confiance" visait 19 eurodéputés, dont deux du MoDem: son ex-vice-président Robert Rochefort, et Marielle de Sarnez.
Radio France affirme qu'entre 2009 et 2014 une dizaine de salariés du parti centriste étaient parallèlement collaborateurs des députés européens du MoDem, au profit notamment de Mme de Sarnez et de Sylvie Goulard.
Les enquêteurs vont examiner les documents qui vont leur être remis par les avocats du MoDem et recueillir des témoignages. Ils ont entendu comme témoin mardi l'ancienne eurodéputée MoDem Corinne Lepage, en rupture avec le parti, qui avait affirmé avoir refusé cette pratique du double emploi dans un livre en 2014.
Les militants du parti Les Ecologistes élisent leur secrétaire national. Bien que critiquée, la sortante Marine Tondelier fait figure de favorite dans ce scrutin où les règles ont été changées. La direction s’est vue accusée par certains de vouloir verrouiller le congrès. Si les écolos ne veulent pas couper avec LFI, le sujet fait débat en vue de la présidentielle.
Après la série d’attaques visant plusieurs établissements pénitentiaires, coordonnées au sein un groupe de discussion sur Telegram, le préfet de police de Paris, Laurent Nunez regrette que la disposition de la loi sur le narcotrafic, permettant aux services de renseignement d’avoir accès aux messageries cryptées, ait été rejetée les députés. La mesure pourrait réapparaître dans une nouvelle proposition de loi du Sénat.
La question d’un report des élections municipales de 2032 est à l’étude au ministère de l’Intérieur, en raison de la proximité d’un trop grand nombre de scrutins, notamment la présidentielle. Si le calendrier devait être révisé, et avec lui la durée du mandat des maires élus l’an prochain, cela nécessiterait une loi. Ce serait loin d’être une première sous la Ve République.
Alors que les amis de Nicolas Mayer Rossignol, d’Hélène Geoffroy et de Fatima Yadani et Philippe Brun discutent pour fusionner, dans une union des opposants à Olivier Faure qui demandent la « clarté », le président du groupe PS de l’Assemblée, Boris Vallaud, se retrouve au centre des attentions. Mais « son but n’est pas d’être faiseur de roi, c’est de rassembler le royaume socialiste », soutient Rémi Branco, son porte-parole.
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