Assistants d’eurodéputés MoDem: Marielle de Sarnez mise en examen
La vice-présidente du MoDem Marielle de Sarnez a été mise en examen mercredi pour "détournement de fonds publics" dans l'enquête...

Assistants d’eurodéputés MoDem: Marielle de Sarnez mise en examen

La vice-présidente du MoDem Marielle de Sarnez a été mise en examen mercredi pour "détournement de fonds publics" dans l'enquête...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

La vice-présidente du MoDem Marielle de Sarnez a été mise en examen mercredi pour "détournement de fonds publics" dans l'enquête sur les emplois présumés fictifs des assistants de députés européens du parti centriste, a appris l'AFP de source proche du dossier.

A l'issue de plus de dix heures d'audition au tribunal de Paris, Mme de Sarnez a été mise en examen pour le contrat d'une ancienne assistante, selon une source proche du dossier.

Concernant les contrats de cinq autres assistants examinés par les juges, elle a en revanche été placée sous le statut intermédiaire de témoin assisté, selon cette source.

"La procédure lui donne désormais les moyens d'intervenir activement dans l'enquête", ont réagi auprès de l'AFP ses avocats, Pierre Casanova, Christophe Ingrain et Paul Mallet. "Marielle de Sarnez démontrera que l'infraction qui lui est reprochée est sans fondement", ont-ils ajouté.

Depuis le 15 novembre, plusieurs figures du MoDem, dont l'ex-eurodéputée et actuelle vice-gouverneure de la Banque de France Sylvie Goulard, l'ancien garde des Sceaux Michel Mercier ou encore le directeur financier du parti centriste Alexandre Nardella, ont déjà été mises en examen dans ce dossier.

Le président du MoDem François Bayrou est pour sa part convoqué vendredi.

Les juges cherchent à déterminer si des collaborateurs parlementaires ont été rémunérés par les fonds du Parlement européen alors qu'ils étaient en réalité affectés à d'autres tâches pour le parti centriste.

L'ouverture d'une enquête préliminaire du parquet de Paris, en juin 2017, avait entraîné la démission de M. Bayrou du poste de ministre de la Justice, de même que celles de Marielle de Sarnez du poste de ministre des Affaires européennes et de Sylvie Goulard du poste de ministre des Armées.

Marielle de Sarnez, qui fut élue au Parlement européen de 1999 à 2017, a été mise en cause par plusieurs protagonistes du dossier, dont une de ses anciennes assistantes, Karine Aouadj, qui affirme n'avoir jamais réellement exercé de tâches liées au Parlement européen et avoir plutôt été son assistante personnelle.

Le MoDem n'est pas la seule formation politique dans le viseur de la justice pour des emplois présumés fictifs au Parlement européen. Des enquêtes similaires ont ainsi été ouvertes pour La France insoumise (LFI) et pour le Front national (FN). Dans cette dernière, une vingtaine de personnes, dont Marine Le Pen, ont été mises en examen.

Partager cet article

Dans la même thématique

2min

Politique

Violences sexuelles : Aurore Bergé souhaite imposer un casier judiciaire vierge pour les professionnels au contact d’enfants

Porté par la ministre déléguée chargée de l’Egalité femmes-hommes, un projet de loi-cadre sur les violences faites aux femmes et aux enfants a été remis hier à Emmanuel Macron et Sébastien Lecornu. Parmi les 53 mesures, Aurore Bergé prône un casier judiciaire vierge pour tout professionnel travaillant avec des mineurs, et met l’accent sur un meilleur encadrement du dépôt de plaintes.

Le

Assistants d’eurodéputés MoDem: Marielle de Sarnez mise en examen
3min

Politique

Budget : « Une loi spéciale ne peut pas faire office d’un budget », prévient Amélie de Montchalin

L’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale se poursuit au Sénat avant un vote prévu demain dans l’après-midi. Invitée de la matinale de Public Sénat, la ministre de l’Action et des Comptes publics, Amélie de Montchalin a rappelé qu’il n’y a pas « d’alternatives au compromis parlementaire » et s’est montrée réticente quant à l’usage d’une loi spéciale pour faire adopter le budget.

Le

8min

Politique

Budget 2026 : une loi spéciale pour sortir de l’impasse ? « Une solution qui permet uniquement de retarder le problème »

La navette parlementaire continue, et le calendrier budgétaire, lui, se resserre. Le rejet du budget par les députés ce week-end laisse peu d’espoir à un accord sur les lois de finances et de financement de la sécurité sociale de voir le jour dans les temps. De quoi contraindre le gouvernement à plancher sur un projet de loi spéciale, faute de recours au 49-3 et aux ordonnances, une solution pour le moins temporaire.

Le