Assouplissement des 80 km/h : « Les choses peuvent aller vite », estime Lecornu
Sébastien Lecornu, ministre chargé des Collectivités territoriales, a affirmé mardi que "les choses peuvent aller vite"...

Assouplissement des 80 km/h : « Les choses peuvent aller vite », estime Lecornu

Sébastien Lecornu, ministre chargé des Collectivités territoriales, a affirmé mardi que "les choses peuvent aller vite"...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Sébastien Lecornu, ministre chargé des Collectivités territoriales, a affirmé mardi que "les choses peuvent aller vite" concernant l'assouplissement de la limitation de vitesse à 80 km/h.

Est-ce que ça pourrait se faire avant la fin de cette année? "Oui, je crois que ce sont des choses qui peuvent aller vite", a répondu M. Lecornu sur RTL. "Il s'agit de ne pas baisser la garde sur la lutte contre la violence routière", a-t-il toutefois prévenu.

Mais "est-ce qu'il faut appliquer cette mesure parfois avec plus de discernement ? La réponse est oui, ça a été dit par le président de la République dans le cadre du grand débat national. Le Premier ministre aura l'occasion de le dire, dans les semaines qui viendront parce qu'il faut bien sûr le négocier avec les élus", a-t-il ajouté.

"Je suis favorable à ce qu'on puisse avoir quelque chose du type codécision entre le président du conseil départemental, qui a un pouvoir de police sur le réseau des routes départementales, et le préfet du département".

Selon le ministre, "il y a des endroits, fondamentalement, où il faut rester à 80 km/h, il faut durcir les contrôles à d'autres endroits. Au vu des données statistiques qui sont à la disposition d'un préfet, d'un président de département, on doit pouvoir changer ou moduler les choses".

"Il faut simplement prendre le temps de se mettre d'accord sur les objectifs de diminution du nombre de morts sur les routes, parce que là aussi, il peut être intéressant d'avoir des objectifs départementaux", a également affirmé M. Lecornu, qui s'est félicité que ce dossier ait "permis de faire rentrer dans l'espace public et le débat public, cette question de la lutte contre la mortalité routière".

"Je m'en réjouis puisque c'est véritablement un fléau de notre pays", a-t-il ajouté.

En dévoilant lundi le plan d'action de son gouvernement pour mettre en oeuvre, dans les six mois, les annonces d'Emmanuel Macron après le grand débat national et cinq mois de crise des "gilets jaunes", Edouard Philippe avait indiqué que "dans ce cadre", le sujet des 80 km/h serait examiné.

Après une baisse historique en 2018, le nombre de morts sur les routes de France métropolitaine est, en hausse au 1er trimestre, avec 741 personnes tuées, soit 25 de plus que la moyenne des années 2013/2017.

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris : session of questions to the government at the Senate
9min

Politique

Face à un « budget cryptosocialiste », la majorité sénatoriale veut « éradiquer tous les impôts » votés par les députés

Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.

Le

Marseille: Amine Kessaci candidate
4min

Politique

Assassinat du frère d’Amine Kessaci : le militant écologiste engagé contre le narcotrafic était « sous protection policière et exfiltré de Marseille depuis un mois »

Le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. L’hypothèse d’un assassinat d’avertissement est privilégiée et pourrait faire basculer la France un peu plus vers ce qui définit les narco Etats. C’est ce que craignaient les sénateurs de la commission d’enquête sur le narcotrafic. Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci a pu s’entretenir avec lui, ce matin.

Le

Assouplissement des 80 km/h : « Les choses peuvent aller vite », estime Lecornu
2min

Politique

Assassinat du petit frère d’Amine Kessaci : revoir le documentaire sur le combat contre le narcotrafic du militant marseillais 

Mehdi, le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. En 2020, c’est l’assassinat de son grand frère Brahim, qui avait conduit le jeune garçon à s’engager en politique. Son parcours est le sujet du documentaire « Marseille, des larmes au combat », Anaïs Merad, à revoir sur Public Sénat.

Le

Assouplissement des 80 km/h : « Les choses peuvent aller vite », estime Lecornu
3min

Politique

Projet de loi anti-fraudes : « C’est un objet politique qui vise essentiellement à montrer du doigt la fraude sociale »

Invités sur le plateau de Parlement Hebdo, le sénateur Bernard Jomier (Place Publique) et le député Sylvain Berrios (Horizons) sont revenus sur le projet de loi pour lutter contre les fraudes fiscales et sociales, examiné par la Chambre haute depuis mercredi. La majorité rassemblant les élus de la droite et du centre au Sénat ont affermi le texte en commission, y ajoutant une batterie de mesures qui ne fait pas consensus.

Le