Assurance chômage : « Ce gouvernement fabrique de la rage et du ressentiment au kilomètre », estime Benoît Hamon
Invité de la matinale de Public Sénat « Bonjour chez vous », Benoît Hamon s’est montré particulièrement remonté vis-à-vis de la réforme de l’assurance chômage que le gouvernement a décidé de maintenir malgré la crise sanitaire.

Assurance chômage : « Ce gouvernement fabrique de la rage et du ressentiment au kilomètre », estime Benoît Hamon

Invité de la matinale de Public Sénat « Bonjour chez vous », Benoît Hamon s’est montré particulièrement remonté vis-à-vis de la réforme de l’assurance chômage que le gouvernement a décidé de maintenir malgré la crise sanitaire.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Ancien candidat PS à l’élection présidentielle, Benoît Hamon avait porté un projet phare lors de sa campagne de 2017 : le revenu universel. Une idée qui ressort, y compris dans les rangs de la droite, suite aux ravages de la crise économique engendrée par l’épidémie de covid-19. « J’observe que maintenant tout le monde en discute. Tout le monde considère que cette idée qui était considérée comme totalement iconoclaste et utopique est finalement l’une des idées les plus intéressantes pour penser l’émancipation des individus et leur autonomie », s’est félicité le fondateur du mouvement Génération(s).

Pour autant Benoît Hamon pense que le gouvernement « est incapable de piloter ce projet », pour une simple bonne raison : la réforme de l’assurance chômage. « Il vient de faire un milliard d’économies sur les pauvres et les chômeurs […] On a la possibilité de remettre l’impôt sur la fortune, quand on sait que pendant la crise, les plus grandes fortunes de ce pays ont vu leurs richesses exploser, et il ne fait pas ça ».

L’ancien ministre insiste. « Cette réforme n’a été faite avec l’accord d’aucuns syndicats de ce pays […] C’est incroyable […] Et vous avez Mme Borne, la ministre du travail qui vient nous dire tranquillement : je suis de gauche. Je rends plus pauvres les gens et je suis de gauche. Mais qui sont ces gens ? Sur quelle planète vivent-ils ? Je trouve ça indécent et immoral […] On retiendra qu’en pleine crise, elle a rendu plus pauvres, plus précaires et plus fragiles des dizaines de milliers de Français ».

En ce qui concerne les mesures, comme le chômage partiel, Benoît Hamon estime que si le gouvernement « ne les avait pas prises, ce serait la révolution dans ce pays ». « Ce pays va finir par craquer en raison des inégalités qui existent et de l’injustice qui est faite à des millions de Français […] ça ne tient plus, ça craque » […] « Ce gouvernement fabrique de la rage et du ressentiment au kilomètre. Et je m’inquiète de cette indifférence à la détresse. Cette réforme de l’assurance chômage, pour moi, c’est la goutte d’eau […] Je trouve ça fou », a-t-il lancé.

 

Dans la même thématique

Assurance chômage : « Ce gouvernement fabrique de la rage et du ressentiment au kilomètre », estime Benoît Hamon
3min

Politique

« Les politiques parlent des migrants comme si c’étaient tous des sauvages » s’insurge Louis Chedid

C’est un nom, une voix, des textes et des mélodies qui nous accompagnent depuis 50 ans. S’il chante l’amour, l’absence, et la mélancolie, parfois aux côtés de ses enfants, il reste d’abord un homme engagé contre les discours de haine. Auteur d' « Anne, ma sœur, Anne », ce descendant d’immigrés chrétiens libanais, réfugiés en Egypte, refuse que les populations immigrées soient caricaturées et instrumentalisées. Cette semaine, Louis Chedid est l’invité de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard.

Le

Assurance chômage : « Ce gouvernement fabrique de la rage et du ressentiment au kilomètre », estime Benoît Hamon
3min

Politique

Un an après la dissolution : « Les Français ont le sentiment que la France fait la planche » selon le politologue Brice Teinturier

Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.

Le

Assurance chômage : « Ce gouvernement fabrique de la rage et du ressentiment au kilomètre », estime Benoît Hamon
4min

Politique

Un an après la dissolution, Gérard Larcher estime que « c'est la présidentielle qui redonnera le nouveau souffle dont nous avons besoin »

Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».

Le