Le gouvernement présentera ce mercredi ses orientations en vue de mener une nouvelle réforme de l’assurance-chômage, inspirée de ce qu’il se fait, par exemple, au Canada, en Conseil des ministres. Mais l’idée est déjà loin de faire l’unanimité. « Le gouvernement attrape le sujet par le mauvais bout », déplore par exemple Sébastien Chenu, vice-président RN de l’Assemblée nationale. « Je rencontre plein de patrons qui ne trouvent pas de gens pour travailler dans leur entreprise, mais ce n’est pas en tapant sur ceux qui cherchent du boulot et en faisant la chasse aux chômeurs que l’on va résoudre le problème. »
Le député RN du Nord estime que ce n’est pas en touchant aux mécanismes de versement des allocations que l'on pourra résoudre les problèmes d’emploi : « Un cuisinier ça se forme, ce n’est pas parce que l’on réduit les allocations que l’on va créer des cuisiniers, des soudeurs ou des chaudronniers. » D’après Sébastien Chenu, il faut surtout « travailler sur l’attractivité des métiers et que le travail soit plus rémunérateur que le chômage. » Le RN propose ainsi « 10 % de hausse de tous les salaires en échange d’une suspension de charges patronales » et ne votera pas le texte, a assuré Sébastien Chenu.