Assurance chômage: FO répond aux critiques de Macron envers les partenaires sociaux
Les partenaires sociaux n'ont pas pu avoir une vraie négociation sur l'assurance chômage, estime vendredi le secrétaire général...

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Les partenaires sociaux n'ont pas pu avoir une vraie négociation sur l'assurance chômage, estime vendredi le secrétaire général...
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Les partenaires sociaux n'ont pas pu avoir une vraie négociation sur l'assurance chômage, estime vendredi le secrétaire général de FO, Yves Veyrier, répondant aux critiques du président Emmanuel Macron la veille après l'échec des discussions entre syndicats et patronat.

"Non, Monsieur le président de la République, on ne vient pas d'avoir +une vraie négociation sociale+", écrit Yves Veyrier dans un communiqué, rappelant le principe fondamental de l'Organisation internationale du travail (OIT) qui prévoit que la négociation collective "revêt un caractère libre et volontaire".

Or, "la lettre de cadrage que votre gouvernement a imposée, d'une part, et certaines de vos interventions publiques durant le déroulement de la négociation, d'autre part, ne nous ont +pas donné la main+ mais allaient à l'encontre de ce principe", insiste-t-il.

Emmanuel Macron avait critiqué jeudi l'échec des partenaires sociaux, devant les présidents de départements réunis à l'Elysée. "On est dans un drôle de système! Chaque jour dans le pays, on dit +corps intermédiaires, démocratie territoriale, démocratie sociale, laissez-nous faire+. Et quand on donne la main, on dit +mon bon monsieur, c'est dur, reprenez-la+. Et le gouvernement va devoir la reprendre, car on ne peut pas avoir un déficit cumulé sur le chômage comme on a depuis tant d'années", avait-il dit.

Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, lui avait répondu vertement sur Twitter: "La démocratie sociale a souvent prouvé son efficacité et sa responsabilité lorsqu'elle n'est pas soumise à des lettres de cadrage impossibles, menant sciemment une négo dans l'impasse".

"Rechercher des boucs émissaires peut être tentant à court terme mais contreproductif pour l'avenir", avait-il ajouté.

"De quel +échec+ parle-t-on ? De ne pas avoir accepté, pour les syndicats, pour une fois unanimes, de baisser les droits des chômeurs ? Ou bien faut-il interroger la responsabilité d'avoir refusé côté patronal toute mesure contre la précarité ?", a dénoncé de son côté la CGT.

"Macron est aussi un manipulateur: il a exigé une négociation impossible pour faire des économies sur le dos des chômeurs et au passage mettre la main sur la gestion de l'assurance chômage", a ajouté la CGT dans un communiqué.

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