Assurance chômage: « Il y aura bien un bonus-malus » sur les contrats courts
Le gouvernement instaurera cet été "un bonus-malus pour responsabiliser les employeurs" sur les contrats courts, via un décret...

Assurance chômage: « Il y aura bien un bonus-malus » sur les contrats courts

Le gouvernement instaurera cet été "un bonus-malus pour responsabiliser les employeurs" sur les contrats courts, via un décret...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le gouvernement instaurera cet été "un bonus-malus pour responsabiliser les employeurs" sur les contrats courts, via un décret qui s'attaquera aussi à la "permittence" et aux cadres à "hauts revenus", dans le cadre de la réforme de l'assurance chômage, annonce lundi la ministre du Travail, Muriel Pénicaud.

Depuis l'échec des négociations entre partenaires sociaux fin février, l'exécutif a repris la main sur la réforme de l'assurance chômage, avec un cycle de "consultations" avec patronat et syndicats.

"Il nous reste plus d'un mois et demi pour mener les réunions bilatérales et faire les arbitrages. Tout cela aboutira à un décret à l'été", a déclaré Mme Pénicaud dans un entretien aux Echos.

Sans attendre cette échéance, la ministre du Travail assure qu'"il y aura bien un bonus-malus pour responsabiliser les employeurs face au recours excessif aux contrats très courts, en privilégiant une approche par secteur".

Le décret va aussi "traiter de la permittence", cette "succession de contrats courts entrecoupés de périodes d'indemnisation" dont les règles "n'incitent pas au retour à l'emploi", selon elle.

Le texte modifiera également la situation des cadres, dont "tous les indicateurs confirment la situation de plein emploi, seniors exceptés".

"Il y aura donc une mesure pour les hauts revenus qui tiendra compte de l'âge", afin que leur période de chômage "soit la plus courte possible", précise Mme Pénicaud.

La ministre se félicite en outre des effets de sa réforme par ordonnances du code du Travail, qui "commence à porter ses fruits", en particulier la mise en place des conseils sociaux et économiques (CSE). Ces nouvelles instances de représentation du personnel remplacent depuis les ordonnances les délégués du personnel dans les entreprises de 11 à 49 salariés, et pour celles de 50 salariés et plus, elles fusionnent les anciennes instances (comité d'entreprise, DP et comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail).

"Au 31 décembre 2018, 12.000 Conseils sociaux et économiques avaient déjà été mis en place. Nous en attendons 20.000 autres cette année", dit-elle.

Concernant les ruptures conventionnelles collectives, 96 avaient été engagées au 31 décembre, dont 60 sont "déjà" agréées, selon la ministre.

"Un peu plus de la moitié des RCC a concerné des grands groupes et 80 % ont été signés avec des délégués syndicaux. La plupart des accords prévoient un accompagnement, une aide à la formation, à la mobilité… 94 % ont des mesures ciblées sur la création d’entreprise", détaille-t-elle.

Partager cet article

Dans la même thématique

Elections legislatives, premier tour dans le gard.
4min

Politique

Municipales 2026 : la parité bouscule les petites communes

La parité s’impose désormais dans les communes de moins de 1 000 habitants. À partir des élections municipales de 2026, les listes devront respecter une stricte alternance femmes-hommes, et le panachage sera interdit. Une réforme qui, entre volonté d’égalité et réalités locales, divise fortement les élus.

Le

6min

Politique

Déploiement d’un service militaire volontaire ? « Le gouvernement s’engage dans cette voie-là », selon Hélène Conway-Mouret

Les propos du chef d’Etat-major des Armées, face au congrès des maires de France, ont fait réagir la classe politique, alors qu’il a appelé les édiles à « préparer leurs populations », à un possible conflit dans quelques années. Son discours a aussi réactivé l’idée d’un déploiement d’un nouveau service volontaire par Emmanuel Macron.

Le

Assurance chômage: « Il y aura bien un bonus-malus » sur les contrats courts
6min

Politique

Budget de la Sécu : le Sénat supprime la hausse de la CSG sur le capital, fruit du compromis avec les députés PS

Comme annoncé, la majorité sénatoriale LR et centriste a supprimé la hausse de la CSG sur le capital votée par les députés, censée rapporter 2,66 milliards d’euros. « Vous défendez le capital, le profit, de manière entêtée », a dénoncé le sénateur PS, Yan Chantrel. La rapporteure, la centriste Elisabeth Doineau, a voulu en rester aux « mesures que la majorité sénatoriale avait défendues en juillet auprès de François Bayrou ».

Le