Assurance chômage: Macron critique les partenaires sociaux
Emmanuel Macron a critiqué jeudi l'échec des partenaires sociaux qui ne sont pas parvenus à tomber d'accord mercredi sur une...

Assurance chômage: Macron critique les partenaires sociaux

Emmanuel Macron a critiqué jeudi l'échec des partenaires sociaux qui ne sont pas parvenus à tomber d'accord mercredi sur une...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Emmanuel Macron a critiqué jeudi l'échec des partenaires sociaux qui ne sont pas parvenus à tomber d'accord mercredi sur une réforme de l'assurance chômage, leur reprochant de se défausser de leurs responsabilités sur l'Etat.

Après trois mois et demi de négociation infructueuse, l'exécutif va finalement reprendre la main au risque d'acter la fin du paritarisme.

"On vient d'avoir un exemple de vraie négociation sociale", a commenté amèrement le chef de l'Etat devant les présidents de départements réunis à l'Elysée.

"On a dit aux partenaires sociaux: +Trouvez-nous une solution pour le chômage, vous êtes autour de la table, vous êtes responsables+ alors même que les syndicats ne financent plus le chômage, c'est le contribuable".

"Comme c'est difficile, ils ont rendu hier au gouvernement la copie", a-t-il regretté.

"On est dans un drôle de système ! Chaque jour dans le pays, on dit +corps intermédiaires, démocratie territoriale, démocratie sociale, laissez-nous faire+. Et quand on donne la main, on dit +mon bon monsieur, c'est dur, reprenez-la+. Et le gouvernement va devoir la reprendre, car on ne peut pas avoir un déficit cumulé sur le chômage comme on a depuis tant d'années", a-t-il lancé.

Répondant aux propos du président, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, lui a lancé sur Twitter: "Et si la démocratie ne passait pas par des petites phrases polémiques ou médias interposés ? Nul doute qu'elle fonctionnerait mieux dans notre pays".

"La démocratie sociale a souvent prouvé son efficacité et sa responsabilité lorsqu'elle n'est pas soumise à des lettres de cadrage impossibles, menant sciemment une négo dans l'impasse", a poursuivi Laurent Berger sur le réseau social. "Rechercher des boucs émissaires peut être tentant à court terme mais contreproductif pour l'avenir", a-t-il ajouté.

Les négociations entre partenaires sociaux ont buté sur le refus patronal d'un bonus-malus pour décourager les entreprises de recourir aux contrats courts. Le patronat a par ailleurs déploré le refus des syndicats de discuter des économies demandées par le gouvernement, au minimum un milliard d'euros par an.

La critique du président aux partenaires sociaux s'inscrivait dans une réponse plus globale aux présidents de départements. Après avoir écouté leurs revendications pendant quatre heures et demi, il leur a reproché globalement leurs "appels de compétences et refus de responsabilité".

Partager cet article

Dans la même thématique

Assurance chômage: Macron critique les partenaires sociaux
5min

Politique

Financement de la lutte contre les violences faites aux femmes : « Il faut donner à l’administration les moyens de ses missions », prévient la commission des finances

Cinq ans après un premier rapport sur le financement de la lutte contre les violences faites aux femmes, les sénateurs Arnaud Bazin et Pierre Barros ont présenté ce jeudi 3 juillet un nouveau rapport sur le sujet. Les deux élus pointent un financement trop faible et une politique publique peu lisible.

Le

Assurance chômage: Macron critique les partenaires sociaux
2min

Politique

Travail le 1er mai des boulangers et des fleuristes : « Nous souhaitons évidemment protéger ce 1er mai, mais par contre nous souhaitons clarifier la situation »

Invitée de la matinale de Public Sénat, la sénatrice de Vendée, Annick Billon, a défendu les principes de sa proposition de loi visant à permettre aux fleuristes et aux boulangers d’ouvrir le 1er mai. Un texte qui vise à éviter que ces commerçants soient exposés à des amendes en cas d’ouverture.

Le