Assurance chômage : « Nous ne stigmatisons personne ! », se défend Jean Castex

Assurance chômage : « Nous ne stigmatisons personne ! », se défend Jean Castex

Interpellé au Sénat suite aux propos d’Emmanuel Macron sur les demandeurs d’emploi, le premier ministre Jean Castex a tenu mercredi à faire le service après-vente de la réforme de l’assurance chômage. Le chef du gouvernement a notamment insisté sur la nécessité de pourvoir les « 300 000 emplois » qui ne trouvent pas de candidat.
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« Une indispensable réforme de l’assurance chômage. » Mardi soir, durant son allocution télévisée, Emmanuel Macron a défendu la réforme de l’assurance chômage, dont la deuxième phase doit entrer en vigueur le 1er décembre. Déjà, le 1er octobre, un durcissement polémique du calcul du salaire journalier de référence s’est traduit par une baisse des allocations pour les personnes alternant périodes d’emplois et périodes de chômage. « Les demandeurs d’emploi qui ne démontreront pas une recherche active verront leur allocation suspendue », a averti le président de la République mardi, mesure qui existe déjà. « Pôle Emploi passera en revue les centaines de milliers d’offres d’emplois disponibles sans réponse dès les prochaines semaines », a encore indiqué le chef de l’Etat.

Un discours perçu comme particulièrement sévère à l’encontre des demandeurs d’emploi, et qui a suscité l’indignation du sénateur Guillaume Gontard, président du groupe Écologie-Solidarité et Territoire. « Le travail invoqué comme un mantra avec son corollaire de stigmatisations de toutes celles et ceux qui en sont exclus », a-t-il résumé mercredi, à l’occasion de la séance des questions au gouvernement au Sénat.

« Nous avons des emplois à proposer »

« Non, nous ne stigmatisons personne ! », lui a répondu le Premier ministre Jean Castex. « On devrait se réjouir que la dynamique des créations d’emploi, grâce à la reprise et au plan de relance, soit parmi les plus fortes d’Europe. Nous avons un taux de chômage parmi les plus bas depuis plus de 15 ans, mais cela ne suffit pas », a-t-il déclaré, pointant les « difficultés à recruter » de certaines entreprises. « Il y a plus de 300 000 emplois qui ne sont pas pourvus aujourd’hui, si on les pourvoyait, on retomberait au taux de chômage de 1982 », assure le chef du gouvernement.

« On ne peut pas nous reprocher d’avoir suspendu la réforme de l’assurance chômage alors que le chômage montait, et de veiller à son entrée en vigueur alors que, pour ces personnes, nous avons des emplois à proposer », poursuit Jean Castex. « Ce n’est pas stigmatiser de dire ça. Nous croyons à la valeur travail, nous leur proposons de s’élever par le travail et d’avoir une meilleure place dans la société. »

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