Attaché parlementaire: la polémique sur le travail en famille relancée
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Par Charlotte HILL
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Benoît Hamon a plaidé mercredi soir pour qu'"à l'Assemblée nationale comme au Sénat, on interdise la possibilité d'employer un cousin, un enfant ou un conjoint" sans "tergiverser". Manuel Valls y voit une décision qui "s'impose".
Cette idée ne figurait pas dans le programme des deux finalistes de la primaire organisée par le PS. Mais l'enquête ouverte sur l'épouse du candidat de la droite, François Fillon, soupçonnée d'emploi fictif, a changé la donne, à un moment où le monde politique affronte une forte défiance.
Sur le papier, rien n'empêche un élu de recruter un proche. A l'Assemblée, 5% des quelque 2.000 collaborateurs sont dans ce cas, selon des données 2016 transmises à la presse par le spécialiste des dépenses de l'Etat, René Dosière (PS). Au Sénat, ce taux dépasse 6%.
La rémunération des proches est encadrée. Depuis les lois sur la transparence post-affaire Cahuzac, l'identité des collaborateurs est publiée dans les déclarations à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique de 2014. Certains n'occupent plus ces fonctions depuis.
Le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone, le 20 décembre 2016 à Paris
AFP/Archives
Dans les couloirs de l'Assemblée, certains regrettaient que cette nouvelle polémique "rejaillisse sur l'ensemble des parlementaires". "On a instruit le même procès à Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale, à Jean-François Copé, Bruno le Maire...", glissait une élue de droite.
Il y a ceux qui reconnaissent employer un proche en assurant qu'il travaille, ceux qui affirment s'être "toujours gardés de succomber" à cette "solution de facilité".
"Avec 4 enfants et conjoint, j'aurais une petite entreprise familiale... Mais j'ai préféré donner leur chance à des jeunes, on ne se refait pas", a dit sur Twitter Chantal Guittet (PS).
- "Chasse aux sorcières" -
Ceux qui embauchent des proches mettent en avant un lien pouvant "faciliter les relations de travail", la "loyauté" ou un moyen de se rapprocher avec les siens face à une activité "chronophage qui tient éloigné de sa famille". Un député LR ayant fait travailler un temps sa fille assure qu'il hésitait moins "à la solliciter tard le soir".
L'écologiste Sergio Coronado, qui ne se cache pas d'employer son frère Ricardo, met en avant ses neuf ans "expérience" à la tête d'un cabinet à la mairie de Paris, la "confiance" également.
Pour lui, le vrai problème est celui des emplois fictifs et ne serait pas résolu par une interdiction comme celle édictée depuis 2009 au Parlement européen.
Michèle Delaunay (PS) juge la notion des proches "trop volatile". Cela "n'empêchera pas d'employer l'homme avec lequel vous vivez ou votre beau-fils", alors que "la notion d'emploi fictif doit être assez facile à définir, imposer et contrôler si besoin".
"Cela fait un peu chasse aux sorcières", "on met dans le même bain tous ceux qui ont des conjoints collaborateurs", déplore l'écologiste Isabelle Attard, pour qui interdire risquerait de renforcer la pratique "j'embauche la femme de machin et lui embauche la mienne".
"Pas toujours simple de tout tracer", abonde le président des députés centristes Philippe Vigier, pas hostile par principe à une interdiction.
"Je pense que, de toute façon, c'est ce qui va se passer", a lâché mercredi la filloniste Valérie Boyer, à laquelle il est arrivé "d'embaucher" un de ses fils, "mais pour des activités réalisées".
Interdire? "Stupide", selon Bernard Debré (LR), vu la "facilité" à faire embaucher un proche par un autre élu. "Des exagérations, oui sûrement, mais de moins en moins", a plaidé cet autre proche de l'ancien Premier ministre.
"Pourquoi ne pas exclure aussi les membres de la famille d'un chef d'entreprise de tout travail dans l'entreprise?", demande Daniel Fasquelle (LR).
"On est entré dans l'ère du soupçon", a déploré jeudi sur LCP Annie Genevard (LR). Son collègue Philippe Gosselin craint qu'on ne "resserre un noeud coulant" pour faire "plus blanc que blanc, à tel point que bientôt le parlementaire, comme l'élu ou le chef d'entreprise, ne pourra rien faire".
Face à l’instabilité politique qui s’installe en France, certaines personnalités réclament désormais le départ d’Emmanuel Macron du pouvoir. « Je pense qu’il doit démissionner », demande ainsi ce lundi 15 septembre le général Christophe Gomart, eurodéputé LR, invité de la matinale de Public Sénat.
C’est l'un des Belges les plus connus de la scène humoristique francophone. Passé par France Inter, il officie désormais à RTL. Comment un humoriste est-il passé d’un public à l’autre ? Comment faire indifféremment rire un public de droite et de gauche ? Cette semaine, Alex Vizorek est l’invité de Rebecca Fitoussi dans l’émission Un monde, un regard.
« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais. « C’est un peu tard mais elle commence à réagir » Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause. Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ». « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste » Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ». Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici
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