Attaque à la préfecture : Yannick Jadot préconise « un conseil de sécurité sur le terrorisme »
Jeudi dernier, quatre policiers de la Préfecture de police de Paris ont été tués dans une attaque au couteau perpétrée par l’un de leur collègue radicalisé. Une situation qui interroge sur les dysfonctionnements au sein du service.

Attaque à la préfecture : Yannick Jadot préconise « un conseil de sécurité sur le terrorisme »

Jeudi dernier, quatre policiers de la Préfecture de police de Paris ont été tués dans une attaque au couteau perpétrée par l’un de leur collègue radicalisé. Une situation qui interroge sur les dysfonctionnements au sein du service.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« Je trouve que quelqu'un qui rentre à la Préfecture de police et qui arrive à dire que les victimes de l'attentat de Charlie Hebdo l'ont mérité, et après qui ne veut plus serrer la main des femmes, là il y a une faille qui est énorme », déclare Yannick Jadot. Michael Harpon, l'auteur de l'attaque, avait adhéré à une vision radicale de l'islam et était « proche de milieux salafistes », selon le parquet national antiterroriste. Certaines de ses prises de position avaient alerté ses collègues, mais aucune enquête n’avait au final été menée par la direction.

« Il y a eu manquement majeur sur le fait qu’il n’y ait pas eu de signalements, alors qu’il y avait bien eu détection » explique Yannick Jadot. « Il faut que les parties prenantes des forces de sécurité se mettent autour de la table. Il devrait y avoir un conseil de sécurité sur le terrorisme autour du Président de la république, qui implique aussi les représentants des forces politiques. » Un conseil de sécurité qui permettrait de s’atteler à ces sujets sensibles, tout en préservant la confidentialité nécessaire.

Car pour l’eurodéputé écologiste, « il faut absolument éviter que [le terrorisme] devienne un sujet de polémique politicienne ». Il regrette la récupération politique de ce drame, et estime qu’il est urgent de s’atteler aux conditions de travail des policiers. « On voit les forces de l'ordre insécurisées à tous points de vue. Les policiers sont attaqués dans la rue par des terroristes, chez eux aussi. Maintenant ils sont insécurisés sur leur lieu de travail. Ils ont manifesté pour dire à quel point le mal-être de la police est fort. Il va falloir que sur ce service public là, qui est notre sécurité, on remette les choses à plat. »

Partager cet article

Dans la même thématique

Attaque à la préfecture : Yannick Jadot préconise « un conseil de sécurité sur le terrorisme »
4min

Politique

Immigration : Laurent Nunez a « bon espoir que le plan 3 000 places de centres de rétention administrative aboutisse en 2029 »

A l’approche de l’examen du budget, le ministre de l’Intérieur, Laurent Nunez était auditionné par commission des lois du Sénat a présenté des crédits en hausse pour la mission sécurité et immigration de son ministère. Il en a profité pour confirmer que l’objectif 3 000 places en des centres de rétention administrative, initialement prévu pour 2027, ne sera pas tenu, comme l’avait révélé un rapport du Sénat.

Le

5min

Politique

Budget : des sénateurs souhaitent assouplir le droit des successions pour favoriser les dons aux associations

Les sénateurs Bernard Jomier et Grégory Blanc (Place Publique) ont déposé un amendement au projet de loi de finances 2026, visant à élargir la liberté des légataires dans la transmission de leur patrimoine, pour favoriser les donations aux causes d’intérêt général. De quoi permettre un débat « le plus large possible » selon les élus, dans une séquence budgétaire intense.

Le

Senat- Questions au gouvernement
11min

Politique

« Sa détermination reste totale » : de retour au Sénat, Bruno Retailleau retrouve sa « base arrière »

L’ancien ministre de l’Intérieur fait son retour au Sénat, après que les LR ont claqué la porte du gouvernement. Si certains y ont vu une sortie ratée, ses soutiens estiment au contraire que les événements lui donnent raison. Bruno Retailleau, qui se représentera aux sénatoriales de septembre 2026, se partagera entre la Haute assemblée et la présidence du parti. Il entame un tour de France et a lancé un « travail de fourmi » pour préparer le projet de 2027.

Le