Attaque à Strasbourg: “la motivation terroriste de l’acte n’est pas encore établie”, selon Nuñez

Attaque à Strasbourg: “la motivation terroriste de l’acte n’est pas encore établie”, selon Nuñez

"La motivation terroriste" de l'attaque de Strasbourg, qui a fait trois morts et 13 blessés, "n'est pas encore établie" mercredi...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

"La motivation terroriste" de l'attaque de Strasbourg, qui a fait trois morts et 13 blessés, "n'est pas encore établie" mercredi matin, a déclaré le secrétaire d'État à l'Intérieur Laurent Nuñez, invitant à la "plus grande prudence" sur la qualification des faits.

L'assaillant, un homme de 29 ans fiché S (pour Sûreté de l'Etat) et toujours recherché, est "un individu connu en droit commun pour beaucoup de délits autres que liés au terrorisme, il n'a même jamais été connu pour des délits liés au terrorisme", a indiqué M. Nuñez sur France Inter.

"Il a un casier qui est assez important. Il a fait plusieurs séjours en prison et c'est à l'occasion de ces séjours en prison qu'a été détectée une radicalisation mais dans la pratique religieuse, jamais de signe de passage à l'acte. C'est à ce titre uniquement qu'il était suivi, de manière assez sérieuse, par les services de renseignement mais comme beaucoup d'autres individus qui ont pu manifester une pratique radicale religieuse en détention", a-t-il ajouté.

"La motivation terroriste, au moment où l'on se parle, n'est pas encore établie, et j'invite à la plus grande prudence là-dessus", a insisté le secrétaire d'Etat.

Le parquet antiterroriste s'en est saisi "compte tenu du mode opératoire" et "seules les investigations judiciaires pourront infirmer ou confirmer cette hypothèse", a-t-il ajouté.

"On est un petit peu surpris par ce mode opératoire", a-t-il souligné: "C'est un individu radicalisé parce qu'il tenait des propos apologiques ou prosélytes, c'est-à-dire qu'il incitait à la pratique de la religion sous une forme radicale, en prison mais rien ne permettait de détecter un passage à l'acte dans sa vie courante".

L'assaillant, qui faisait l'objet d'un "suivi actif" depuis sa sortie de prison "fin 2015", n'a "pas essayé de se rendre en Syrie".

Il aurait dû être interpellé mardi matin par des gendarmes mais lors d'une perquisition à son domicile ils n'ont pas trouvé trace de cet homme.

Cette opération visait à "procéder à son interpellation dans une affaire de pur droit commun, qui était une tentative d'homicide", a confirmé Laurent Nuñez, précisant que "cinq personnes ont été interpellées" lors de cette opération "qui n'a rien à voir avec l'action qu'il a menée ensuite".

Il "ne peut être exclu" que le fuyard soit passé en Allemagne. Mais "immédiatement le bouclage des frontières a été assuré, de même qu'un bouclage périmétrique autour de la ville de Strasbourg", a indiqué M. Nuñez.

Dans la même thématique

Rosny sur Seine : Journees Parlementaires ensemble pour la Republique
7min

Politique

Face à Michel Barnier, les parlementaires macronistes esquissent les principes d’une « opposition constructive »

Les parlementaires macronistes, rassemblés dans les Yvelines pour leur rentrée, s’interrogent sur la position qu’ils doivent adopter face au nouveau Premier ministre Michel Barnier, dont ils ignorent encore le programme de réformes. Certains appellent à fixer dès à présent des lignes rouges avec, en creux, la possibilité d’un retrait en bloc du gouvernement, en cas de participation.

Le

Paris: French president  receives mayors of cities affected by the violent clashes
6min

Politique

Insécurité à Grenoble : le maire, Éric Piolle, coupable idéal ?

Suite au meurtre d’un agent de propreté dimanche à Grenoble, la politique sécuritaire du maire Ecologiste, Éric Piolle, est pointée du doigt par certains élus de droite. Celui-ci rappelle la compétence de l’Etat en la matière. En début d’année, lors de son audition devant la commission du Sénat sur le narcotrafic, il avait plaidé en faveur d’une modification du cadre juridique dans lequel interviennent les policiers municipaux.

Le

Paris: Valerie Pecresse press conference programme 100 first days
8min

Politique

Nouveau gouvernement : quels sénateurs pourraient rejoindre l’équipe Barnier ?

Le président du groupe LR du Sénat, Bruno Retailleau, est l’hypothèse la plus sérieuse à la Haute assemblée. « On lui a fait une proposition pour un ministère régalien », à l’intérieur ou la justice, confie un sénateur LR. Mais d’autres noms, qui ont plus ou moins la cote, circulent aussi…

Le

Attaque à Strasbourg: “la motivation terroriste de l’acte n’est pas encore établie”, selon Nuñez
3min

Politique

Soutien au nouveau gouvernement ? « Je suis plutôt proche de Michel Barnier. Ce n'est pas une décision que je vais prendre seul », explique le député Horizons Laurent Marcangeli

Sur le plateau de Bonjour Chez Vous, Laurent Marcangeli, député de Corse-du-Sud, a indiqué ne pas être opposé à l’idée de travailler avec Michel Barnier, mettant en avant leur proximité politique. Toutefois, il a souligné que la décision finale se fera collectivement et sera annoncée par le président du parti, Edouard Philippe.

Le