Paris, Senat, Jardin du Luxembourg
2 mars 2023 : premier jour en seance publique de l'examen de la reforme des retraites par le Senat.//HOUPLINERENARD_HOUPLINE008/Credit:HOUPLINE RENARD/SIPA/2303021125

Attaque au couteau à Arras : une commission d’enquête au Sénat sur les menaces contre les enseignants

Trois ans après l’assassinat de Samuel Paty, un enseignant a été poignardé à mort dans une attaque au couteau, ce vendredi, dans un lycée à Arras. Cet été, le Sénat a mis en place une commission d’enquête sur les menaces et agressions contre les enseignants. La commission va auditionner la sœur de Samuel Paty, mardi 17 octobre.
Simon Barbarit

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« Rien n’a été fait pour protéger nos enseignants face à la barbarie. Combien de temps allons-nous supporter l’horreur ? Combien de temps allons-nous rester impassible face à la barbarie ? », a tweeté ce vendredi, le sénateur LR Henri Leroy à propos de l’attaque au couteau qui a coûté la vie à un enseignant et fait deux blessés graves dans le lycée Gambetta à Arras. En juin dernier, Henri Leroy avait demandé une commission d’enquête sur les dysfonctionnements de l’État à l’origine de l’assassinat de Samuel Paty.

Mickaëlle Paty, la sœur de Samuel Paty, avait également sollicité les sénateurs pour la création d’une commission d’enquête afin de « sortir du doute sur les défaillances de l’Etat ». Le président du Sénat Gérard Larcher avait souhaité que la demande soit traitée avec « attention et empathie respectueuse ». Les commissions des lois et de la culture avaient alors créé une mission de contrôle, dotée des pouvoirs de commission d’enquête sur les menaces et agressions contre les enseignants.

La commission d’enquête auditionnera, Mickaëlle Paty, la semaine prochaine, mardi 17 octobre à 15 heures.

« Les conditions qui ont amené à la décapitation de Samuel Paty et celles qui ont amené à l’égorgement d’un enseignant à Arras sont les mêmes. La France a-t-elle les outils pour protéger les enseignants ? Mon collègue Henri Leroy a raison. Mais j’irai plus loin. C’est notre pays entier qui est en danger. La terreur est chez nous car nous avons laissé se développer la pensée mortifère des Frères Musulmans. Emmanuel Macron appelait à l’unité hier soir. Sa phrase tombe à côté aujourd’hui », a réagi la sénatrice LR, Jacqueline Eustache-Brinio.

 

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