« On doit pouvoir faire toute la transparence sur ce qu'il s'est passé, comprendre les failles » explique Julien Denormandie, ministre auprès de la Ministre de la Cohésion des Territoires et des Relations avec les Collectivités territoriales, chargé de la Ville et du Logement. Jeudi dernier, un employé des renseignements a assassiné quatre de ses collègues dans la préfecture de police de Paris. Cet homme, radicalisé et proche des mouvements salafistes, ne faisait pas l’objet d’un signalement ou d’une surveillance. « Personne ne peut comprendre qu'aujourd’hui au sein de la Préfecture de police, quelqu'un ait pu se radicaliser sans que pour autant la détection n'ait pu être opérationnelle. Il faut comprendre, pour pouvoir corriger et éviter qu'un tel drame ne puisse se reproduire » déclare-t-il.
Alors que des enquêtes administrative et judiciaire sont également lancées, la question reste de savoir pourquoi l’auteur de l’attaque, qui avait déjà exprimé des prises de position extrémistes, n’a pas été identifié comme un suspect à risque. « Il y a très certainement eu des failles » reconnaît Julien Denormandie. Autre point d’inquiétude, une cé USB retrouvée au bureau de l’assaillant, contenant des informations sensibles sur plusieurs dizaines d’autres employés de la Préfecture de police.
« Le débat est tout entier tourné vers l’identification, la prévention, les actes de correction » déclare Julien Denormandie. Quant à l’aspect confidentiel de l’audition de Christophe Castaner, le ministre justifie une telle mise en place : « Je crois que tout le monde peut comprendre le caractère de confidentialité, de secret défense sur cette audition. Evidemment toute la transparence sera faite, elle est nécessaire. Ce n'est pas un sujet qui concerne quelques personnes ici ou là, c'est un sujet qui concerne tous les Français. »