Attaqué par LR, Philippe défend ceux qui changent de parti en citant Churchill
Le Premier ministre Edouard Philippe, cible de nouvelles attaques de son ancien parti des Républicains sur son ralliement à...

Attaqué par LR, Philippe défend ceux qui changent de parti en citant Churchill

Le Premier ministre Edouard Philippe, cible de nouvelles attaques de son ancien parti des Républicains sur son ralliement à...
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Le Premier ministre Edouard Philippe, cible de nouvelles attaques de son ancien parti des Républicains sur son ralliement à Emmanuel Macron, a répliqué lundi en citant un bon mot de Churchill sur ceux "qui changent de parti pour rester fidèles aux mêmes idées".

Lors d'une réunion publique à Libourne (Gironde) pour soutenir la liste Renaissance de la majorité aux élections européennes au côté de l'ex-ministre EELV Pascal Canfin et du député ex-PS Florent Boudié, le chef du gouvernement a défendu les responsables politiques qui "ont considéré qu'ils pouvaient travailler ensemble" malgré "des passés politiques différents".

"Je ne résiste pas au fait de vous citer Churchill, qui disait: +il y en a qui changent d'idée pour rester dans le même parti. Et il y en a qui changent de parti pour rester fidèles aux mêmes idées+", a-t-il lancé, rappelant que l'ancien Premier ministre britannique avait changé de formation politique "deux fois".

Après avoir quitté de facto Les Républicains lors de sa nomination à Matignon il y a deux ans, le Premier ministre n'a toutefois pas rejoint LREM, contrairement à d'autres ex-LR comme Gérald Darmanin, Sébastien Lecornu ou Bruno Le Maire.

"Ce qui me semble extraordinaire, c'est qu'il faille se justifier. Je n'ai jamais vu que l'appartenance partisane condamnait nécessairement à être d'accord avec les gens d'un même parti et interdisait nécessairement de travailler lorsqu'on trouve un terrain d'accord", a plaidé M. Philippe à Libourne, devant près de 150 personnes.

Dimanche, dans une interview au Figaro, Edouard Philippe avait critiqué LR, signant une charge contre "la droite du Trocadéro" qui est "en rupture complète avec l’héritage de Jacques Chirac" et se contente de "postures politiques".

Cette droite est "celle qui ne trahit pas ses valeurs pour des postes auprès d’un ancien ministre socialiste", a répliqué le député LR Eric Ciotti. "Je préfère appartenir à la +Droite Trocadéro+ qu’à la droite +mercato+", a pour sa part cinglé son collègue LR Julien Aubert.

Quant à la tête de liste LR aux européennes, François-Xavier Bellamy, il a moqué Edouard Philippe en disant avoir "beaucoup de compassion" pour quelqu'un qui "défend" une liste LREM dont le programme "renvoie à la gauche traditionnelle" et dont la politique "ne correspond pas du tout" à ce que le Premier ministre, proche d'Alain Juppé, a "porté le reste de sa vie politique".

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