Attaqué par LR, Philippe défend ceux qui changent de parti en citant Churchill
Le Premier ministre Edouard Philippe, cible de nouvelles attaques de son ancien parti des Républicains sur son ralliement à...

Attaqué par LR, Philippe défend ceux qui changent de parti en citant Churchill

Le Premier ministre Edouard Philippe, cible de nouvelles attaques de son ancien parti des Républicains sur son ralliement à...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Le Premier ministre Edouard Philippe, cible de nouvelles attaques de son ancien parti des Républicains sur son ralliement à Emmanuel Macron, a répliqué lundi en citant un bon mot de Churchill sur ceux "qui changent de parti pour rester fidèles aux mêmes idées".

Lors d'une réunion publique à Libourne (Gironde) pour soutenir la liste Renaissance de la majorité aux élections européennes au côté de l'ex-ministre EELV Pascal Canfin et du député ex-PS Florent Boudié, le chef du gouvernement a défendu les responsables politiques qui "ont considéré qu'ils pouvaient travailler ensemble" malgré "des passés politiques différents".

"Je ne résiste pas au fait de vous citer Churchill, qui disait: +il y en a qui changent d'idée pour rester dans le même parti. Et il y en a qui changent de parti pour rester fidèles aux mêmes idées+", a-t-il lancé, rappelant que l'ancien Premier ministre britannique avait changé de formation politique "deux fois".

Après avoir quitté de facto Les Républicains lors de sa nomination à Matignon il y a deux ans, le Premier ministre n'a toutefois pas rejoint LREM, contrairement à d'autres ex-LR comme Gérald Darmanin, Sébastien Lecornu ou Bruno Le Maire.

"Ce qui me semble extraordinaire, c'est qu'il faille se justifier. Je n'ai jamais vu que l'appartenance partisane condamnait nécessairement à être d'accord avec les gens d'un même parti et interdisait nécessairement de travailler lorsqu'on trouve un terrain d'accord", a plaidé M. Philippe à Libourne, devant près de 150 personnes.

Dimanche, dans une interview au Figaro, Edouard Philippe avait critiqué LR, signant une charge contre "la droite du Trocadéro" qui est "en rupture complète avec l’héritage de Jacques Chirac" et se contente de "postures politiques".

Cette droite est "celle qui ne trahit pas ses valeurs pour des postes auprès d’un ancien ministre socialiste", a répliqué le député LR Eric Ciotti. "Je préfère appartenir à la +Droite Trocadéro+ qu’à la droite +mercato+", a pour sa part cinglé son collègue LR Julien Aubert.

Quant à la tête de liste LR aux européennes, François-Xavier Bellamy, il a moqué Edouard Philippe en disant avoir "beaucoup de compassion" pour quelqu'un qui "défend" une liste LREM dont le programme "renvoie à la gauche traditionnelle" et dont la politique "ne correspond pas du tout" à ce que le Premier ministre, proche d'Alain Juppé, a "porté le reste de sa vie politique".

Partager cet article

Dans la même thématique

Agen Ok
9min

Politique

Municipales 2026 : à Agen, la gauche part unie du PS… à LFI

Au regard des divisions au plan national, c’est un tour de force. A Agen, toutes les composantes de la gauche ont pourtant réussi à faire l’union en vue des municipales, du PS aux Ecologistes, en passant par le PCF, Place Publique et même LFI. Les enjeux locaux ont facilité le rassemblement. L’accord du NFP a aussi laissé des traces…

Le

PARIS: Conseil Constitutionnel, premiere audience publique
6min

Politique

Justice des mineurs : quelles dispositions du texte Attal peuvent faire l’objet d’une censure du Conseil constitutionnel ?

Saisi par des députés et des sénateurs de gauche, le Conseil constitutionnel va rendre sa décision sur la proposition de loi de l’ancien Premier ministre Gabriel Attal, qui vise à durcir la justice des mineurs. Le texte qui durcit considérablement le droit existant, avait conduit à une levée de boucliers de la gauche dans les deux hémicycles.

Le

Attaqué par LR, Philippe défend ceux qui changent de parti en citant Churchill
5min

Politique

Lutte contre l’antisémitisme à l’université : la proposition de loi définitivement adoptée à l’unanimité au Sénat

Les conclusions de la commission mixte paritaire sur la proposition de loi du Sénat visant à lutter contre l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur ont été adoptées, à l’unanimité, ce jeudi au Sénat. Le texte prévoit notamment l’obligation de formation des étudiants à la lutte contre l’antisémitisme et le racisme tout au long de leur parcours d’enseignement.

Le