Après l'attentat sur les Champs-Elysées, qui a coûté la vie jeudi soir à un policier, le premier tour de l'élection présidentielle organisé dimanche apparaît plus que jamais comme un défi sécuritaire pour les forces de l'ordre.
La sécurité dans les bureaux de vote
"Rien ne doit entraver ce moment démocratique fondamental pour notre pays", a déclaré le Premier ministre Bernard Cazeneuve vendredi matin à l'issue d'un Conseil de défense réuni autour de François Hollande à l'Elysée.
Même si, comme le rappelait le ministre de l'Intérieur Matthias Fekl, "aucune force de sécurité armée ne peut apparaître dans et à proximité immédiate des bureaux de vote. C'est la règle démocratique", plus de 50.000 policiers et gendarmes, appuyés par 7.000 militaires de l'opération Sentinelle, seront mobilisés pour assurer la sécurité de l'élection présidentielle dans les 67.000 lieux de vote.
"Il peut y avoir des débordements venant d'extrémistes de tous bords", avait-il averti.
Dans un discours aux préfets le 5 avril, Matthias Fekl avait insisté : "Veillez bien à ce que chaque président de bureau de vote dispose d’un numéro d’appel direct aux forces de sécurité. Je demande à chacun de vos services, notamment en zone rurale où les points de vote sont éloignés les uns des autres, de se tenir prêts".
Il y aura "plus de bureaux de vote que de policiers et gendarmes et militaires mobilisés", note vendredi Céline Berthon, secrétaire générale du syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN/UNSA) sur Europe 1.
A Paris, 200 bureaux sur les 896 vont disposer d'un ou plusieurs vigile(s), employés par des sociétés privées de sécurité, et des patrouilles de la brigade mobile de la DPSP (Direction de la prévention et de la sécurité du public) ont été organisées aux alentours des bureaux de vote pour un "effet rassurant et dissuasif".
La protection des candidats
L'Unité de coordination de la lutte antiterroriste (Uclat) dispose d'une échelle de 1 à 4 pour évaluer le niveau de menace (1 correspondant à "attentat en cours").
Le service de protection des personnalités (SDLP) adapte ensuite le dispositif de sécurité, qui peut fluctuer selon les candidats.
"Il y a en permanence un échange entre les équipes de policiers qui entourent les candidats, les staffs et les autorités, pour que le dispositif soit le plus adapté", précise le ministère de l'Intérieur.
L'Unité de coordination de la lutte antiterroriste (Uclat) dispose d'une échelle de 1 à 4 pour évaluer le niveau de menace (1 correspondant à "attentat en cours")
AFP/Archives
Outre le dispositif de protection rapprochée, il y a aussi toute une série de mesures d'ordre public engagées, comme le filtrage du public avant les meetings, des patrouilles et les traditionnels dispositifs de maintien de l'ordre.
A la fin de la semaine dernière, François Fillon a été réévalué en "Uclat 2", le plus haut niveau de menace pour une personnalité, après qu'une fausse information a fait état d'une menace sur un de ses meetings.
A l'exception de Marine Le Pen qui est évaluée "Uclat 3", c'est-à-dire qu'il y a des menaces à son encontre, les autres candidats sont tous "Uclat 4", exempts de menace.
La candidate du Front national à la présidentielle Marine Le Pen le 15 avril 2017 à Perpignan
AFP/Archives
Vers plus de sécurité ?
"Il y a un certain nombre de mesures qui peuvent être prises", a concédé le porte-parole du ministère de l'Intérieur Pierre-Henry Brandet.
"Vigipirate ou les mesures prises dans le cadre de l'état d'urgence, ce sont des mesures qui s'adaptent en permanence. Il y a beaucoup de mesures invisibles, d'autres sont visibles mais pour que ces dispositifs restent efficaces, il faut qu'ils demeurent confidentiels", a-t-il ajouté.
Avant même l'attentat de jeudi soir, "notre niveau de vigilance était particulièrement élevé parce que la menace n'a jamais été aussi forte", a-t-il encore estimé.
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