La réunion du Conseil de défense convoquée par François Hollande après l'attaque jihadiste perpétrée jeudi soir sur les Champs-Elysées a débuté peu après 08H00 vendredi à l'Elysée, à deux jours du premier tour de la présidentielle, a-t-on appris vendredi auprès de la présidence.
Outre le chef de l'Etat, y participent le Premier ministre Bernard Cazeneuve, les quatre ministres régaliens (Intérieur, Justice, Défense et Affaires étrangères), ainsi que les patrons des services de sécurité, de renseignement et de l'armée, soit une quinzaine de personnes, a-t-on précisé de même source.
"Il ne s'agit pas de prendre de nouvelles mesures de sécurité pour le scrutin présidentiel -elles ont déjà été annoncées en début de semaine- mais de faire le point sur l'attaque terroriste d'hier soir, et sur l'ensemble des dispositifs de sécurité mis en place pour lutter le terrorisme", a-t-on expliqué à l'Elysée.
"Une communication dont les modalités seront fixées pendant la réunion aura lieu à l'issue", selon la même source.
Un policier a été tué dans l'attentat perpétré jeudi vers 21H00 sur les Champs-Elysée et deux autres ont été blessés dont l'un grièvement. Une touriste a été plus "légèrement" touchée par balle, tandis que l'assaillant a été abattu par la police au cours de cette attaque revendiquée par le groupe jihadiste Etat islamique.
Le Premier ministre Bernard Cazeneuve arrive au conseil de défense à l'Elysée le 21 avril 2017
AFP
Dès jeudi soir, à l'issue d'une première réunion de crise à l'Elysée, François Hollande avait souligné que les services de l'Etat seraient "d'une vigilance absolue, notamment par rapport au processus électoral".
Le chef de l'Etat qui a reporté un déplacement prévu vendredi à Belle-Ile-en-mer (Morbihan) et Guingamp (Côtes-d'Armor) avait également annoncé qu'un hommage national serait rendu au policier tué.
Pour la première fois dans l'histoire de la Ve République, la présidentielle, à l'issue extrêmement incertaine, se déroule sous le régime de l'état d'urgence, instauré dans la foulée des attentats du 13 novembre 2015 et prolongé plusieurs fois.
Le vote de la motion de censure n’a pas seulement fait tomber le gouvernement Barnier. Il empêche l’adoption de nombreux dispositifs, notamment toutes les mesures d’aides. Les agriculteurs et la Nouvelle Calédonie en font les frais, comme l’indexation de l’impôt sur le revenu. Il faudra attendre un nouveau budget, en début d’année, pour y remédier.
Dans le contexte du procès des assistants parlementaires du FN, Jordan Bardella se voit refuser la reconduction de François Paradol, son directeur de cabinet, comme assistant parlementaire local. « Le Parlement européen est devenu plus regardant sur les activités du RN », indique Olivier Costa, spécialiste de l’Union européenne.
Invité de la matinale de Public Sénat, Mathieu Darnaud, président du groupe Les Républicains au Sénat, a répété ce jeudi que son parti ne participerait pas à « un gouvernement dont le Premier ministre serait de gauche et porterait le programme du Nouveau Front populaire ». Le responsable pointe « l’irresponsabilité » des forces politiques qui ont voté la censure.
Après avoir été présenté en conseil des ministres ce mercredi 11 décembre, le projet de loi spéciale sera examiné à l’Assemblée nationale à partir du 16 décembre et au Sénat en milieu de semaine prochaine. Cet après-midi, les ministres démissionnaires de l’Economie et du budget ont été entendus à ce sujet par les sénateurs. « La Constitution prévoit des formules pour enjamber la fin d’année », s’est réjoui le président de la commission des Finances du Palais du Luxembourg à la sortie de l’audition.