« C’est un crime raciste. C’est sans doute aussi un crime à caractère terroriste », a réaffirmé Bruno Retailleau aux questions d’actualité interrogé par le sénateur RDSE du Var, André Guiol, sur les circonstances du meurtre d’Hichem Miraoui, coiffeur tunisien, tué par son voisin Christophe B dans la commune de Puget-sur-Argens, ce week-end. Le parquet national antiterroriste (PNAT) s’est, en effet, saisi de l’affaire : une première pour un crime adossé à l’idéologie d’extrême droite.
« Quand on voit les informations qui nous sont remontées, c’est un crime dont l’idéologie s’enracine dans une l’ultradroite radicale », affirme le ministre, précisant qu’il s’agissait de la qualification attribuée par le PNAT.
« Quel propos allez-vous tenir, en tant que ministre, de l’Intérieur afin de rechercher l’apaisement pour notre pays et que cesse enfin ces assassinats racistes ? », l’a interrogé le, André Guiol.
Une question reprise également par le sénateur socialiste Éric Kerrouche. « A titre personnel, comptez-vous, enfin, vous inscrire dans une pacification du discours public ? »
Sans répondre à ces critiques larvées sur sa ligne droitière à la tête de Beauvau, Bruno Retailleau a rappelé avoir demandé la dissolution du groupuscule d’extrême droite, « Lyon Populaire ». « Le débat public doit être serein mais ne doit pas méconnaître les réalités. Lutter contre l’islamisme, ce n’est pas lutter contre l’Islam. Le pire des amalgames serait de croire que taper sur l’islamisme, serait taper sur les musulmans », a-t-il précisé.