La secrétaire d'État chargée de l'aide aux Victimes, Juliette Méadel, a annoncé mardi la création d'un "centre de résilience" et une réserve citoyenne pour aider les victimes d'attentats et leurs familles, en particulier les enfants.
Avec le président de la République, "nous avons pris la décision de créer ce centre" après avoir reçu un rapport sur le sujet de Françoise Rudetzki, fondatrice de SOS attentats, a dit Mme Méadel sur Europe 1.
Il s'agira d'un "lieu d'accueil avec des psychologues formés, des pédopsychiatres, parce qu'en France nous sommes sous-dotés en pédopsychiatres, et encore plus en pédopsychiatres formés aux psychotraumatismes. Et c'est grave de ne pas aider un enfant qui a vu un attentat parce que les séquelles risquent d'être considérables pour la suite de son existence", a affirmé la secrétaire d’État.
Juliette Méadel souhaite également créer une réserve volontaire citoyenne, à l'image de ce qui se fait en Israël, où elle s'est rendue il y a quelques jours. "Ce sont des bénévoles qui viennent pour aider les victimes dans l'urgence au moment des attentats mais aussi après et sur le long terme", a-t-elle rapporté.
En réponse aux propos de deux proches de victimes de l'attentat de Nice qui contestent les propositions d'indemnisations qui leur ont été faites, jugées insuffisantes, Juliette Méadel a déclaré : "dans aucun pays comme en France on indemnise autant les victimes d'attentat".
"L'aide aux victimes, ce n'est pas que l'indemnisation, c'est aussi l'accompagnement psychologique", a-t-elle dit. Elle a précisé que l’État a mis en place un forfait de remboursement de séances chez le psychologue, pour les personnes rencontrant des difficultés psychologiques après les attentats. Ce forfait de 10 séances à 50 euros pourra être renouvelé "en fonction des besoins", a-t-elle dit.