En déplacement au Salon de l’élevage à Cournon d’Auvergne (Puy-de-Dôme), Michel Barnier a annoncé une aide de 75 millions d’euros pour les éleveurs de brebis victimes de la fièvre catarrhale ovine et des prêts garantis par l’Etat pour les exploitations en difficulté. Des mesures bienvenues pour les agriculteurs qui ne calment pas pour autant leur colère.
Attentats : Trèbes rend hommage aux victimes
Par Héléna Berkaoui avec AFP / Sujet : Flora Sauvage
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« Vous êtes tombés sous les balles du terrorisme et avez emporté avec vous l’insouciance d’une petite ville nichée au cœur de l’Occitanie », a déclaré très ému le maire de la ville de Trèbes au cours de la cérémonie en l’honneur des victimes des attentats, ce jeudi. Au lendemain de l’hommage national rendu au colonel Arnaud Beltrame qui a donné sa vie pour sauver une otage, le Premier ministre accompagné de Gérard Collomb et de Nicolas Belloubet se sont rendus aux côtés des familles des trois victimes à Trèbes.
Premier à être tombé sous les balles de Lakdim, Jean Mazières, viticulteur à la retraite. Le terroriste l'a abattu dans une voiture stationnée sur un terrain boisé de Carcassonne peu avant 10 heures. Le conducteur, de nationalité portugaise, a été atteint d'une balle dans la tête. Il est toujours dans un état grave.
Le tueur de 25 ans, qui s'est revendiqué du groupe État islamique, s'est ensuite rendu au Super U de Trèbes et a tué immédiatement un employé, Christian Medves, chef boucher, ainsi qu'un client, Hervé Sosna, maçon à la retraite. « Deux Trébéens qui étaient l'exacte antithèse de la haine et de l'obscurantisme », selon le maire.
Leurs obsèques ont lieu séparément jeudi à Trèbes et Villedubert dans l'intimité familiale.
À l’issue de la cérémonie à Trèbes, le Premier ministre est allé au funérarium pour saluer une dernière fois la dépouille du colonel Beltrame, avant de rencontrer les gendarmes engagés lors de l'opération.
De leur côté, les deux ministres se sont rendus à Carcassonne pour visiter l'espace d'accompagnement des victimes puis assister à la messe des obsèques du colonel Arnaud Beltrame à la cathédrale Saint-Michel, à laquelle participaient gendarmes et militaires de toutes les forces armées.
Le colonel Beltrame, 44 ans, s'était substitué à une otage dans le supermarché, laissant son téléphone ouvert pour aider les forces de l'ordre. Il a été mortellement blessé au cou.
Autour de la cathédrale de Carcassonne, au cœur des remparts de la citadelle, où un périmètre de sécurité a été mis en place, le cercueil d'Arnaud Beltrame, arrivé sous escorte policière avait été accueilli en fin de matinée sur le parvis par l'évêque Mgr Alain Planet qui a présidé une messe d'une heure et demie.
Après une homélie du frère Jean-Baptiste, qui a accompagné le militaire dans les derniers moments de sa vie, le cercueil du colonel Beltrame est ressorti de la cathédrale vers 12 heures 45, recouvert d'un drapeau tricolore, sous les applaudissements des personnes contenues derrière des barrières.
À Trédion (Morbihan), dans le village de la mère d'Arnaud Beltrame, une cérémonie religieuse en l'honneur du gendarme était prévue en l'église Saint-Martin, suivie d'un hommage de la municipalité au monument aux morts.
« Sa grandeur a sidéré la France », avait déclaré mercredi aux Invalides Emmanuel Macron. Ses obsèques seront célébrées dans l'après-midi à Ferrals, dans les Corbières, où il résidait.