Au congrès du PS à Nancy, les militants prônent l’unité : « On est tous socialistes dans les tripes »
Réunis à Nancy pour leur congrès, les militants PS appellent leurs responsables à se retrouver. Malgré la victoire d’Olivier Faure, les discussions avec les amis de Nicolas Mayer-Rossignol pour tenter le rassemblement ne sont pas sûres d’aboutir.
Entre deux cafés ou une bière, les militants du PS refont le match au 81e congrès du Parti socialiste, à Nancy. La victoire d’Olivier Faure, une semaine plus tôt, face à Nicolas Mayer-Rossignol, n’a pas tout à fait clos la discussion au PS, qui a fait du débat interne un art de vivre.
Pendant que les représentants des courants continuent à discuter, ce samedi, enchaînant apartés et réunions entre textes d’orientation, pour tenter de trouver un texte commun où tout le monde se retrouve, les militants croisés sont loin de cet état d’esprit. Ni coup de pression ou anathème, mais plutôt une envie d’unité pour un parti qui reste divisé et que les amis de Nicolas Mayer-Rossignol voient affaibli.
« Il y a des différences, mais pas plus qu’avant »
Marcello Della Franca, maire de Montigny-en-Gohelle, dans le Pas-de-Calais, minimise cette propension qu’ont ses camarades à se chamailler. « Le PS a toujours été divisé, quelque part. Un congrès, c’est un moment propice à ça. Mais il y a beaucoup plus de choses qui nous rassemblent que de choses qui nous divisent. Il y a des différences, mais pas plus qu’avant », tempère ce soutien d’Olivier Faure, qui apprécie « un congrès plus serein que celui de Marseille », où le PS s’est déchiré.
« Le parti n’est pas du tout divisé. Les congrès sont des temps d’expression mais une fois le premier secrétaire trouvé, on est tous socialistes », ajoute de son côté Jacqueline du font de la salle du Palais des congrès, où se réunissent les socialistes. Cette pro Faure ajoute : « Sur le fond, on est tous socialistes dans les tripes ».
« C’est comme dans toutes les familles, on s’engueule un peu »
Julien a lui soutenu le « TOC », le courant de Nicolas Mayer-Rossignol. Militant du Loiret, il est loin des bisbilles. « Dans notre département, c’est une fédération très unitaire », explique celui qui a pris sa carte lors de la campagne victorieuse de François Hollande, en 2012. « En interne, il y a vraiment une envie d’unité », confirme à ses côtés Dalip, un sujet « porté par l’ensemble des TO ». « Il y a la question de LFI qui fait débat, mais cela a été clair durant le congrès et tous les socialistes disent qu’il n’y a pas d’alliance pour la présidentielle et les législatives », ajoute Julien.
Marc ressent la même chose dans les Yvelines, avec les municipales en tête, dans sa ville de Conflans-Sainte-Honorine. « Le parti n’est pas forcément divisé. Nous, militants, on sent que l’objectif est de regagner la ville », dit cet homme de 65 ans, « membre du PS depuis 40 ans ». D’un ton volubile, il continue : « C’est comme dans toutes les familles, on s’engueule un peu, on se met un coup de coude. Mais lundi matin, on se retrouvera. La récréation est terminée et on se remet au travail dans l’unité », lance Marc. Il invite les responsables socialistes à sortir un peu de leur tambouille :
Si je parle à ma boulangère de TOA et de TOB, elle me dira que j’ai pris trop de soleil à Nancy !
Marc, 65 ans, militant socialiste.
Même discours d’unité, là encore, quand on croise Nicolas, des Vosges. Lui non plus assure que son parti n’est pas affaibli. Il souligne que le nombre de votants progresse un peu, depuis Marseille. « S’est en train de se redresser doucement », pense-t-il. Et de souligner que « les résultats ont été reconnus à l’unanimité ».
L’unité qu’appellent de leur vœux les militants n’est pourtant pas assurée. Samedi midi, l’hypothèse d’une absence d’accord qui permettrait de rassembler tout le monde dans la direction prenait du galon, avec à la clef une majorité et une minorité, qui pourra faire entendre sa voix. Au PS, on aime l’unité… mais pas trop.
La réélection d’Olivier Faure à la tête du PS n’a pas mis fin aux dissensions internes. Nicolas Mayer-Rossignol demande le refus de tout accord avec LFI, y compris au niveau local et en cas de législative partielle, pour rejoindre la direction. Refus du camp du premier secrétaire, qui coupe avec LFI, mais sans rentrer dans ce niveau de précision. Résultat, le parti n’arrive pas à sortir de ses divisions.
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