Les ténors socialistes attendent d'Emmanuel Macron un "signe" pour la "protection" des Français, lors de son discours lundi devant le Congrès à Versailles, car "le compte n'y est pas".
"Dans le triptyque +libérer, protéger, unir+, la protection des Français attend et l'unité est loin d'être au rendez-vous", a déclaré le président des sénateurs PS, Patrick Kanner, devant la presse.
"Le 9 juillet 1789 l'Assemblée nationale s'est constituée en Assemblée nationale constituante pour dire non", marquant "la fin du pouvoir monarchique absolu", a rappelé à côté de lui devant le château de Versailles la cheffe de file des députés PS, Valérie Rabault, voyant un "symbole" dans la date de la réunion du Congrès par le chef de l'Etat.
L'examen du projet de révision constitutionnelle voulu par Emmanuel Macron débute mardi à l'Assemblée.
En assistant à ce Congrès, à la différence des élus LFI, "nous respectons les institutions" mais "pour autant nous ne sommes pas une chambre d'enregistrement" et "nous rappellerons ce qu'est la République: liberté, égalité, fraternité", a ajouté Mme Rabault, entourée de l'ensemble des parlementaires PS, ceints de leur écharpe tricolore.
"Nous sommes venus porter une voix différente" car "un autre chemin est possible, sur la CSG, les aides sociales, l'environnement", a abondé Olivier Faure, numéro un du PS et député, jugeant "ce président ni social ni démocrate".
"S'il souhaite modifier cette Constitution, il faut le faire devant les Français, avec eux" en passant par un référendum, a encore plaidé M. Faure.