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Au ministère des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné souhaite faire de « l’avènement de l’Europe-puissance » sa priorité

Stéphane Séjourné, patron du parti Renaissance et président du groupe Renew au Parlement européen, a été nommé le 11 janvier ministre de l’Europe et des Affaires étrangères. L’eurodéputé succède à Catherine Colonna, dans un contexte marqué par les guerres en Ukraine et au Proche Orient.
Rose-Amélie Bécel

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Après l’annonce de la composition du gouvernement jeudi soir, l’heure est aux discours de passation ce 12 janvier. Après un an et demi au Quai d’Orsay, la diplomate Catherine Colonna laisse sa place à l’eurodéputé Stéphane Séjourné au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. « Je vous laisse un ministère en meilleur ordre, et un monde trop en désordre, ne m’en veuillez pas. Tous mes vœux vous accompagnent pour que ce dernier soit mieux ordonné et plus harmonieux », a conclu la ministre sortante.

Le profil de Stéphane Séjourné, jeune et sans expérience diplomatique, tranche avec celui de la chevronnée Catherine Colonna, ancienne ambassadrice de la France au Royaume-Uni ou encore en Italie. « Je ne suis pas diplomate de métier », a reconnu le secrétaire général du parti présidentiel, « mais ayant grandi à l’étranger, je sais ce que veut dire la France dans le monde et je sais tout le pouvoir de la diplomatie et de la négociation », a-t-il ajouté.

« Une France indépendante dans une Europe puissante »

Fidèle à son parcours politique, c’est l’Europe que Stéphane Séjourné a décidé de mettre au cœur de son discours de passation pour dessiner sa feuille de route au Quai d’Orsay : la construction d’ « une France indépendante dans une Europe puissante ». Celui qui est encore président du groupe Renew Europe au Parlement européen, dans lequel siègent les eurodéputés macronistes, s’est ému de prononcer son premier discours de ministre dans le salon de l’horloge. C’est ici, le 9 mai 1950, que le ministre des Affaires étrangères Robert Schuman prononça sa déclaration fondatrice de la construction européenne.

« Je veux que dans cette même pièce, nous engagions les grands projets de l’Europe de demain », a déclaré Stéphane Séjourné. Le nouveau ministre en a d’ailleurs profité pour annoncer l’objet de son premier déplacement : « Le réarmement de la France passe évidemment par le réarmement de l’Europe. Je me rendrais dans les prochains jours à Berlin et Varsovie, pour renforcer le triangle de Weimar ». Un partenariat entre les ministres des Affaires étrangères français, allemand et polonais, stratégique dans le contexte de la guerre en Ukraine.

« Réformer les institutions internationales »

Autre engagement de Stéphane Séjourné au Quai d’Orsay : promouvoir « la refonte de l’ordre international ». Un vaste chantier dans lequel le nouveau chef de la diplomatie veut imposer la voix de la France pour « convaincre ses partenaires du bien fondé de réformer les institutions internationales ». « Elles sont devenues le lieu où se donne en spectacle le chaos du monde, elles doivent redevenir le lieu où se décide l’ordre mondial », a affirmé Stéphane Séjourné.

Enfin, le ministre des Affaires étrangères a rapidement évoqué l’agenda international de la France en matière de négociations climatiques. Après avoir salué le bilan de Catherine Colonna à cet égard, marqué récemment par la COP 28 de Dubaï, Stéphane Séjourné a indiqué que le pays serait « moteur du pacte mondial pour le climat et notamment du traité international de lutte contre la pandémie ».

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