Au tribunal, des Marcheurs plaident « avec bienveillance » contre les statuts du parti
Des membres de la République en marche (REM), qui ont contesté mardi devant la justice les nouveaux statuts du mouvement,...

Au tribunal, des Marcheurs plaident « avec bienveillance » contre les statuts du parti

Des membres de la République en marche (REM), qui ont contesté mardi devant la justice les nouveaux statuts du mouvement,...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Des membres de la République en marche (REM), qui ont contesté mardi devant la justice les nouveaux statuts du mouvement, actuellement soumis au vote, ont assuré agir "avec bienveillance", tandis que l'avocat du parti d'Emmanuel Macron a fustigé leur "mauvaise foi".

La procédure, engagée devant la chambre des référés du tribunal de grande instance de Créteil, vise à faire annuler la convocation des adhérents au vote des statuts du parti, qui a commencé dimanche pour s'achever le 30 juillet.

Le collectif de plaignants, baptisé "La Démocratie en marche", dit s'appuyer sur "un vice de forme", estimant qu'un délai d'un mois aurait dû être respecté, selon les statuts, entre la convocation envoyée le 8 juillet et le début de la consultation le 23.

"Demain, n'importe quel citoyen pourrait déposer un recours" contre le mouvement, a plaidé Me Sandra Esquiva-Hesse, l'avocate des 32 requérants dont une petite dizaine a assisté aux débats. "Notre recours a été déposé dans un état d'esprit constructif et bienveillant", a-t-elle assuré.

Sur le fond, les plaignants avaient dénoncé lundi des statuts qui "cantonnent les adhérents à un rôle de supporteur et les excluent de la gouvernance, aussi bien locale que nationale".

Le collectif a reçu le soutien de l'ancienne eurodéputée du MoDem Corinne Lepage, soutien d'Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle.

"Une des grandes novations d'Emmanuel Macron, c'est d'avoir suscité le renouvellement de la base militante. Leur dire aujourd'hui qu'ils auront zéro pouvoir et zéro argent, ce n'est pas démocratique et cela ne correspond pas à l’élan suscité", a déclaré l'ancienne ministre au quotidien Le Monde.

Cette procédure n'est "pas justifiée", elle est "de mauvaise foi", a répondu Me Louis-Marie de Roux, l'avocat de la République en marche, s'étonnant d'un recours "déposé seulement 48 heures avant le début de la consultation".

Me de Roux a également souligné que "plus d'une dizaine de demandeurs avaient présenté leur candidature pour être investis aux élections législatives et ne l'ont pas été".

L'avocat de REM a ensuite mis en avant un nouveau règlement intérieur du parti, voté le 8 juillet lors du conseil d'administration de l'association En Marche! et autorisant un délai de quinze jours et non plus d'un mois.

"Ce nouveau règlement ne nous est pas opposable", a rétorqué Me Esquiva-Hesse, car "les adhérents n'en ont pas été tenus informés comme le stipulent les statuts".

La décision a été mise en délibéré au 1er août... Le jour de la publication des résultats du scrutin.

Partager cet article

Dans la même thématique

Au tribunal, des Marcheurs plaident « avec bienveillance » contre les statuts du parti
3min

Politique

Opposition au Mercosur : « Emmanuel Macron a voulu surfer sur le mécontentement des agriculteurs », assure Jean-Louis Bourlanges

Invité de la matinale de Public Sénat, l’ancien président de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, Jean-Louis Bourlanges est revenu sur l’accord de libre échange entre l’UE et les pays du Mercosur dont la ratification doit être signée vendredi par les États membres. Sur fond de crise agricole, Sébastien Lecornu et Emmanuel Macron, opposés au traité, ont réclamé le report du vote. Jean-Louis Bourlanges lui l’assure : le traité du Mercosur « permettra de conquérir de nouveaux marchés ».

Le

Capture
5min

Politique

Accord du Mercosur : aubaine ou menace ?

Le 18 décembre, lors du Conseil européen à Bruxelles, les 27 devraient donner leur feu vert à l’accord commercial avec les pays du Mercosur. Prise en étau entre les droits de douanes américains et la Chine, l’Union européenne cherche de nouveaux débouchés pour son industrie et son agriculture. Mais certains pays, comme la France, craignent un dumping sur les prix et les normes environnementales. Alors l’accord avec le Mercosur est-il un bon deal pour l’UE ? « Ici l’Europe » ouvre le débat, avec les eurodéputés Saskia Bricmont (Les Verts/ALE, Belgique) et Charles Goerens (Renew, Luxembourg).

Le

Au tribunal, des Marcheurs plaident « avec bienveillance » contre les statuts du parti
4min

Politique

« Il faut qu’autour des écoles, on n’ait pas de MacDo et de kebabs », déclare la sénatrice des Bouches-du-Rhône Brigitte Devésa

Le surpoids semble être la nouvelle épidémie du XXIè siècle. En France, près de la moitié de la population est concernée, constituant un véritable enjeu de santé publique. De quoi alerter le législateur qui entend renforcer les mesures de prévention et d’accompagnement sur le sujet. Axel De Tarlé reçoit la sénatrice Brigitte Devésa et le nutritionniste créateur du nutri-score Serge Hercberg pour en débattre dans l’émission Et la santé ça va ?.

Le

Au tribunal, des Marcheurs plaident « avec bienveillance » contre les statuts du parti
5min

Politique

Budget de l’agriculture : le Sénat adopte des crédits en baisse, la gauche dénonce les coupes dans la transition écologique

Dans la nuit de vendredi à samedi, le Sénat a adopté les crédits de la mission agriculture du budget 2026. En prenant en compte les crédits européens, les dépenses fiscales et sociales, l’enveloppe allouée à l’agriculture s’élève à 25 milliards. Toutefois les crédits sont en baisse par rapport au dernier exercice effectivement exécuté en 2024. A gauche, les sénateurs ont dénoncé les fortes coupes dans la transition écologique.

Le