Aubry votera « bien sûr » Macron, sans donner de « blanc-seing »
Martine Aubry a déclaré vendredi qu'elle voterait "bien sûr" pour Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle, tout en...

Aubry votera « bien sûr » Macron, sans donner de « blanc-seing »

Martine Aubry a déclaré vendredi qu'elle voterait "bien sûr" pour Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle, tout en...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Martine Aubry a déclaré vendredi qu'elle voterait "bien sûr" pour Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle, tout en affirmant que son vote ne serait "pas un blanc-seing" au candidat d'En Marche!

"Je n'ai jamais pensé un seul instant qu'il y ait eu un doute sur le choix de mon bulletin de vote. Ça a été Chirac, ça a été Xavier Bertrand l'année dernière et ce sera bien sûr Macron le 7 mai", a affirmé la maire PS de Lille, objet de critiques de socialistes pour avoir appelé dès dimanche soir à "faire barrage au Front national" sans citer le nom d'Emmanuel Macron.

Le combat contre le Front national "est mon ADN", a souligné la maire de Lille sur RTL. "Ce n'est pas un vote - le vote Macron - que je ferai en me pinçant le nez", a-t-elle ajouté.

Au soir du premier tour, Mme Aubry, soutien du candidat socialiste éliminé Benoît Hamon, avait tweeté: "comme en 2002 (au second tour opposant Jacques Chirac à Jean-Marie Le Pen), tous les républicains doivent faire barrage au Front national".

"Les mots ont leur importance. Il ne suffit pas de dire +on vote contre+", avait critiqué jeudi soir Manuel Valls, parlant de Mme Aubry. L'ancien maire PS de Paris, Bertrand Delanoë, soutien du candidat d'En Marche !, avait lancé vendredi matin: "Je dis à Martine Aubry, ce bulletin Macron, il ne sent pas mauvais, il faut le prendre pour battre Mme Le Pen".

L'ex-patronne du PS s'est dite "blessée par ces petites polémiques, que, dans un moment d'une telle gravité, (elle) trouve minables et même irresponsables".

Elle a aussi espéré que Marine Le Pen "fera le plus bas score" le 7 mai, jugeant qu'avec la candidate du FN à l'Elysée, ce serait "la fin de la République et la fin de l'Europe".

Martine Aubry a toutefois affirmé que son choix du second tour n'était "pas un blanc-seing vis-à-vis de Macron".

"J'ai été en désaccord avec la politique économique qu'il a inspirée et qui n'a pas donné les résultats attendus. Il veut l'amplifier. J'ai combattu la loi El Khomri qu'il a inspirée et qu'il veut poursuivre", a-t-elle souligné.

Mais M. Macron représente "aujourd'hui l'essentiel: le républicain, l'européen". Or, a-t-elle dit, "je suis une Européenne de naissance, une républicaine dans tous mes pores".

Concernant Jean-Luc Mélenchon, qui n'entend pas rendre public son vote, l'ex-numéro deux du gouvernement Jospin a dit: "C'est pas bien". Certes, "je comprends, l'exaspération et la colère sont venus vers lui", mais "il faut qu'il se rappelle que le vrai combat, c'est le combat pour la république".

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris : Statement on national defence at National Assembly
6min

Politique

Budget : après la loi spéciale, la perspective du recours au 49-3 se dessine

Sébastien Lecornu a acté le recours à une loi spéciale, présentée ce soir en Conseil des ministres. Mais cette solution ne peut être que temporaire, a rappelé le Premier ministre aux représentants des groupes parlementaires qu’il a reçus ce lundi. L’équation impossible demeure : comment faire adopter un budget sans majorité et sans recourir au 49-3 ?

Le

Aubry votera « bien sûr » Macron, sans donner de « blanc-seing »
3min

Politique

Airbnb permet « payer les études de mes enfants », se défend cette propriétaire de Cagnes-sur-Mer

La France fait la part belle à Airbnb. La plateforme d’hébergement est désormais présente dans 80% des communes de l’hexagone. Une inflation des locations de courte durée qui a un impact direct sur la crise du logement. Dans certaines villes, le marché est saturé et le prix des loyers n’a jamais été aussi élevé. Mais pour certains propriétaires qui mettent leur bien en location, c’est aussi un revenu d’appoint utile pour entretenir leur patrimoine comme en témoigne Elodie Fakhfakh, face à trois sénatrices dans l’émission Dialogue Citoyen, présentée par Quentin Calmet.

Le