Politique
Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences publiques, Sylvain Waserman, président d’Ademe a défendu le budget et l’existence de son agence, faisant écho aux critiques faites par plusieurs politiques de droite.
Le
Par Marion D'Hondt
Temps de lecture :
3 min
Publié le
Mis à jour le
Philippe Bas reconnaît que « ces auditions étaient nécessaires. » Pour lui, « ces informations nouvelles prouvent que l’action du Sénat est utile. » Il considère que « l’exécutif doit rendre des comptes au Parlement » qui « contrôle le fonctionnement de l’État. »
Philippe Bas considère que les informations sur l’utilisation des passeports sont « très importantes » et « renforcent les interrogations. » Le sénateur s’interroge : « Qu’est-ce qui a été fait pour priver M. Benalla des attributs de sa précédente fonction ? » Et craint que « le cordon ombilical entre Benalla et l’État ne soit pas rompu. »
Philippe Bas est très clair : « Il n’y aurait pas eu d’affaire Benalla s’il avait été licencié le 2 mai. » Il ajoute : « Et il n’y aurait pas eu de rebondissements si on avait été proactif pour lui retirer ses titres de voyage. Entre les passeports diplomatiques et de service, ça fait beaucoup. »
Philippe Bas constate qu’ « il a été très difficile pour l’Élysée de se séparer de M. Benalla » et déplore : « Une fois que son contrat a été rompu, les attributs de sa fonction ne lui ont pas été retirés. On ne s’est pas donné suffisamment de mal pour les lui retirer. »
Sur l’utilisation précise des passeports, Philippe Bas s’inquiète : « Ces voyages ont donné lieu à des entretiens avec des chefs d’État. Pourquoi un chef d’État étranger recevrait M. Benalla ? » Il poursuit : « M. Benalla occupait des fonctions en apparence modestes à l’Élysée, qu’est-ce qu’on attend de lui à l’étranger ? »
Philippe Bas n’a pas les réponses à ces nouvelles questions, qui sont « au-delà des pouvoirs de la commission d’enquête du Sénat. » Toutefois, considère-t-il, « on a le droit de s’inquiéter de ce que peut dire un ancien collaborateur du Président, à des chefs d’État étrangers, qui défendent leurs propres intérêts. »
Sur la question d’un éventuel parjure, Philippe Bas « ne se prononcera pas avant d’avoir entendu M. Benalla lundi. » Il relève que « la contradiction [entre les propos de M. Benalla et les derniers développements] est évidente. » Le sénateur conclut : « Nous attendons des explications ou une rétractation. »
Les auditions de MM. Benalla et Crase sont à suivre lundi, à partir de 14 heures, sur la chaîne Public Sénat et sur publicsenat.fr.
L'intégrale du 25 mars 2025