Augmenter le Smic de 20%, mesure soutenue par certains cadres de LR, ne manquerait pas de "déclencher le détonateur" de la "bombe à retardement" que "constitue la dette" française, a fustigé jeudi Bruno Retailleau, le président du groupe Les Républicains au Sénat.
"Augmenter massivement le salaire minimum aujourd’hui, ce serait plus de déclassement pour la France et plus d’appauvrissement pour les Français", a jugé M. Retailleau dans une tribune parue dans L'Opinion.
Guillaume Peltier, numéro trois de LR, avait estimé mi-juin qu'il faudrait "un électrochoc de 10, 15 ou 20%" sur le Smic "avec en échange, parce qu'il ne faut pas que ça pèse sur les entreprises, une baisse des charges drastique".
"Je vais peut-être vous surprendre, mais je pense qu'il faut augmenter le Smic net de 20%", avait réagi la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse (LR).
"La droite a mieux à faire que de ressusciter la vieille dialectique marxiste!", a cinglé M. Retailleau, implorant de ne pas tomber "dans ce raccourci facile qui opposerait une droite généreuse à une droite rigoureuse".
"Un petit vent d’antilibéralisme" qui souffle selon lui sur la droite depuis plusieurs semaines "pourrait entraîner notre famille politique sur les récifs de la défiance et de l’échec". "Il me semble que tout ceci serait bien cher payé pour que la droite puisse simplement camper sur une posture de compassion", a-t-il insisté.