Juliette meadel

« Aujourd’hui, on n’a aucun discours de gauche qui est capable de résoudre et d’adresser la problématique identitaire » 

Pourquoi les gauches se détestent-elles ? Divergences idéologiques, désaccords sur les stratégies politiques, et différences de priorités. Autant de divisions qui semblent rendre difficile la formation de coalitions électorales avec une vision commune de l’avenir de la gauche.
Judith Blumenfeld

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Pour Jonathan Bouchet-Petersen, éditorialiste politique à Libération, les tensions au sein de la gauche ne sont pas inédites. Si elles sont davantage assumées, ce n’est pas pour autant que cela se traduit par une rupture totale entre les différents partis de gauche : « au sein du groupe, et même à l’Assemblée Nationale, on le voit en commission des finances avec des propositions fiscales faites par l’ensemble de la NUPES, on le voit encore à l’échelle locale et dans un certain nombre de municipalités où les forces politiques travaillent très bien ensemble.»

 

Selon Juliette Méadel, ancienne ministre de François Hollande, la NUPES n’a jamais fonctionné, cet accord électoral n’avait que pour seule ambition de sauver quelques sièges lors des élections législatives : « aujourd’hui, on n’a aucun discours de gauche capable de résoudre et d’adresser la problématique identitaire et la question du nouveau modèle économique pour survivre sur cette planète »

 

Plus d’un an après sa création, la NUPES apparaît donc plus désunie que jamais. La France Insoumise n’est pas parvenue à se mettre d’accord avec ses alliés de gauche pour les élections sénatoriales

ce dimanche, et pour les élections européennes  l’année prochaine, l’union ne semble pas d’actualité pour le moment.

 

Pascal Perrineau, professeur des Universités à Sciences Po Paris considère que l’animosité entre les différents chefs de parti peut engendrer de la confusion chez les électeurs de gauche, avec des conceptions très différentes de la république et de la laïcité notamment.

Le politologue voit dans l’alliance initiale de ces gauches aux stratégies opposées « la mise sous tutelle de la France Insoumise des trois autres partenaires. »

 

Retrouvez l’émission « Et maintenant ! » ce samedi à 19h puis en replay sur notre site internet.

Partager cet article

Dans la même thématique

7min

Politique

Vote de confiance : « François Bayrou, qui a construit sa carrière politique sur le dialogue, est rattrapé par ses propres contradictions »

Soucieux de faire passer un budget avec 44 milliards d’euros d’économies, François Bayrou tente un mouvement inédit sous la Ve République, en demandant un vote de confiance près de neuf mois après sa nomination et sans majorité. Ses faibles chances de succès laissent désormais planer le spectre d’une nouvelle dissolution.

Le