Avant la commission mixte paritaire sur le budget, les oppositions formulent leurs réserves sur le texte issu du Sénat. Sur le plateau de Parlement Hebdo, l'écologiste Guillaume Gontard dénonce un budget « totalement austéritaire », le député RN, Gaëtan Dussausaye, évoque un « budget de punition sociale ». Néanmoins, le fond des critiques et la position à adopter en cas de recours au 49-3 divergent.
« Aujourd’hui, on n’a aucun discours de gauche qui est capable de résoudre et d’adresser la problématique identitaire »
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Pour Jonathan Bouchet-Petersen, éditorialiste politique à Libération, les tensions au sein de la gauche ne sont pas inédites. Si elles sont davantage assumées, ce n’est pas pour autant que cela se traduit par une rupture totale entre les différents partis de gauche : « au sein du groupe, et même à l’Assemblée Nationale, on le voit en commission des finances avec des propositions fiscales faites par l’ensemble de la NUPES, on le voit encore à l’échelle locale et dans un certain nombre de municipalités où les forces politiques travaillent très bien ensemble.»
Selon Juliette Méadel, ancienne ministre de François Hollande, la NUPES n’a jamais fonctionné, cet accord électoral n’avait que pour seule ambition de sauver quelques sièges lors des élections législatives : « aujourd’hui, on n’a aucun discours de gauche capable de résoudre et d’adresser la problématique identitaire et la question du nouveau modèle économique pour survivre sur cette planète »
Plus d’un an après sa création, la NUPES apparaît donc plus désunie que jamais. La France Insoumise n’est pas parvenue à se mettre d’accord avec ses alliés de gauche pour les élections sénatoriales
ce dimanche, et pour les élections européennes l’année prochaine, l’union ne semble pas d’actualité pour le moment.
Pascal Perrineau, professeur des Universités à Sciences Po Paris considère que l’animosité entre les différents chefs de parti peut engendrer de la confusion chez les électeurs de gauche, avec des conceptions très différentes de la république et de la laïcité notamment.
Le politologue voit dans l’alliance initiale de ces gauches aux stratégies opposées « la mise sous tutelle de la France Insoumise des trois autres partenaires. »
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