Après moult tergiversations, la suppression de la taxe d’habitation sera mise en œuvre dès 2018, de même que la réforme de l’ISF. « C’est légitime que l’arbitrage final revienne au Président car il est le garant des engagements qu’il a pris pendant la présidentielle », estime Aurore Bergé, qui se félicite que la promesse du candidat ait été tenue : « C’est conforme à ce qu’on avait dit pendant la campagne. Il faut arrêter le matraquage, notamment sur les classes moyennes, rendre du pouvoir d‘achat et faire revenir l’investissement. » La députée des Yvelines confirme que l’exonération se fera « par paliers » durant le quinquennat, avec une première tranche dès l’année prochaine.
Aurore Bergé : « C’est conforme à ce qu’on avait dit pendant la campagne. Il faut arrêter le matraquage »
Et à la question de savoir comment compenser cette perte de recettes pour l’État, l’exécutif ayant assuré qu’il compenserait le manque à gagner pour les collectivités, Aurore Bergé répond qu’il y a des « économies à réaliser sur le train de vie de l’État ». « Gérald Darmanin a commencé à dessiner la trajectoire budgétaire », précise-t-elle. Dans une interview au Parisien publiée hier, le ministre de l’Action et des comptes publics a détaillé les coupes budgétaires qui devraient être faites dans chaque ministère afin de dégager les 4,5 milliards d’euros nécessaires pour atteindre l’objectif des 3% de PIB de déficit d’ici la fin de l’année. Aurore Bergé salue cette initiative : « La question ce n’est pas tant les moyens déployés que leur bonne utilisation. Il faut faire un audit ministère par ministère. C’est là qu’il faut faire des économies. » La députée assure toutefois que les ministères régaliens seront « sacralisés en termes de personnel »