Autisme: Philippe veut accélérer le déploiement d’unités d’enseignement externalisées

Autisme: Philippe veut accélérer le déploiement d’unités d’enseignement externalisées

Édouard Philippe a reconnu vendredi la "lenteur" dans le déploiement des unités d'enseignement externalisées (UEE) qui permettent...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Édouard Philippe a reconnu vendredi la "lenteur" dans le déploiement des unités d'enseignement externalisées (UEE) qui permettent à des enfants accueillis en établissement médico-social, notamment des autistes, de bénéficier de l'inclusion scolaire, tout en mettant en avant le progrès réalisé en quelques années.

"Il y a trois ans il n'y en avait pas, aujourd'hui il y en a quelques unes, et dans trois ans il y en aura 45" dans les écoles élémentaires, a affirmé le Premier ministre, en compagnie de la secrétaire d’État aux personnes handicapées Sophie Cluzel, lors de l'inauguration d'une UEE à Albi (Tarn).

Cette classe accueille actuellement neuf élèves autistes à l’école élémentaire de Rochegude.

"Il reste énormément à faire. (...). Bien sûr que ça se passe lentement, et que si vous êtes le père ou la mère vous espérez que ça aille plus vite", a-t-il indiqué, assurant toutefois que "le dispositif s’étoffe".

Dans les écoles maternelles, plus d'une centaine de ces classes existent, tandis qu'il y a 10 ans "il n'y en avait pas du tout", a ajouté M. Philippe, en déplacement à Albi pour le congrès de Villes de France.

La secrétaire d’État a pour sa part mis en avant sa volonté, et celle du ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer, de "mettre en place une école inclusive, de qualité", grâce à "une palette de dispositifs".

"Ca ne se décrète pas, ça se construit, et c'est pour ça que ça peut sembler lent aux yeux des parents", a-t-elle dit, après une rencontre avec des enfants autistes et leurs parents.

Pour Agnès, la mère de Julia, 7 ans, "les parents sont démunis, fatigués et seuls".

"Ce n'est pas normal qu'il y ait encore des enfants, en âge d'être scolarisés, et qui, par manque de moyens ou de je ne sais quoi, restent chez eux, sans prise en charge", lance-t-elle en colère.

La stratégie gouvernementale sur l'autisme, annoncée en avril 2018, a donné lieu à un "important travail souterrain ces derniers mois, qui ne montre pas de résultats très concrets mais qui était nécessaire", avait indiqué en avril Claire Compagnon, déléguée interministérielle pour l'autisme.

Mmes Cluzel et Compagnon avaient alors dressé un premier suivi de ce plan doté de 344 millions d'euros sur cinq ans. Il prévoit notamment de renforcer les unités d'enseignement pour autistes à la maternelle (180 unités en plus des 112 existantes, dont 30 à la rentrée prochaine).

A l'école élémentaire, six unités ont ouvert à Albi, Amiens, Dieppe, Sainte-Geneviève-des-Bois, Toulouse et Vaulx-en-Velin. Dix autres ouvriront à la rentrée.

On estime à 600.000 le nombre d'autistes adultes en France, et à 100.000 le nombre d'enfants.

Dans la même thématique

Autisme: Philippe veut accélérer le déploiement d’unités d’enseignement externalisées
3min

Politique

Présidence des LR : « Bruno Retailleau est un bon candidat, il a aujourd’hui la légitimité devant les Français », estime Sophie Primas

Invitée de la matinale de Public Sénat, la porte-parole du gouvernement Sophie Primas se déclare en faveur de la candidature du ministre de l’Intérieur à la présidence du parti Les Républicains. Bruno Retailleau « veut porter une espérance pour la droite », et aujourd’hui au gouvernement, il en a « la légitimité », estime-t-elle.

Le

Paris: Seance questions au gouvernement Assemblee nationale
10min

Politique

Retailleau candidat à la présidence des LR : « Il a coupé l’herbe sous le pied de Laurent Wauquiez »

Le ministre de l’Intérieur est officiellement candidat à la présidence des LR. Il peut compter sur « une très large adhésion majoritaire du groupe LR », selon le sénateur Marc-Philippe Daubresse. Mais les soutiens de Laurent Wauquiez, comme le sénateur Laurent Duplomb, l’accusent de relancer une « dramatique guerre des chefs ». L’enjeu pour Bruno Retailleau est maintenant d’obtenir un congrès au plus vite, car « les sondages, ça va, ça vient »…

Le