Place de la République, pleine mercredi pour Benoît Hamon, il y a ceux qui y croient malgré tout, ceux qui refusent le "vote utile" et ceux qui...
Autour de Hamon à Paris, des optimistes, des convaincus et des indécis
Place de la République, pleine mercredi pour Benoît Hamon, il y a ceux qui y croient malgré tout, ceux qui refusent le "vote utile" et ceux qui...
Par Marie DHUMIERES
Temps de lecture :
4 min
Publié le
Place de la République, pleine mercredi pour Benoît Hamon, il y a ceux qui y croient malgré tout, ceux qui refusent le "vote utile" et ceux qui ne savent pas encore à quatre jours du premier tour.
Pari réussi pour le candidat socialiste à la présidentielle pourtant très à la traîne dans les sondages: dès 18H00 sous le soleil, la place de la République apparaît pleine d'une foule compacte -devant la scène - de 20.000 personnes, selon les organisateurs.
Aux premiers rangs, devant la scène sur laquelle se tient Benoît Hamon entouré de nombreux soutiens, des militants agitent des drapeaux français, européens, du PS, et reprennent en choeur des "Benoît président".
Derrière, la ferveur est moindre. Beaucoup ici sont venus en curieux, comme Antoine, 24 ans, qui examine le programme du candidat avant son arrivée et qu'un ami a "forcé à venir". "Je viens voir, écouter ce que les gens disent" avant de décider, dit-il.
Mathieu, lui, est déjà convaincu, même s'il n'y croit plus. "Je voterai Benoît Hamon, même si je ne m'attends pas qu'il soit au second tour. Il m'a convaincu pendant la primaire, et j'ai envie de voter par conviction", explique-t-il.
A quatre jours du premier tour, et alors que Benoît Hamon stagne autour de 8% dans les sondages sur les intentions de vote depuis plusieurs semaines, beaucoup comme lui estiment que passer le premier tour sera "compliqué".
- "On s'en fout" des sondages -
Les partisans de Benoît Hamon, le candidat PS à l'élection présidentielle, se sont rassemblés place de la République à Paris, le 19 avril 2017
AFP
Ce n'est pas le cas de Monique, qui aura 68 ans "le 23 avril, le jour de la victoire". Ancienne militante du PS qui a quitté le parti après sa "dérive libérale", elle y est revenue pour Benoît Hamon, "quelqu'un qui a toujours eu les mêmes convictions".
Les sondages ? "On s'en fout. Ca manipule les gens et leurs intentions de vote, c'est très désagréable", interrompt son amie Anne.
Les deux femmes ont choisi le PS pour Benoît Hamon, mais ne sont pas sûres d'y rester après la présidentielle. C'est hors de question en cas d'alliance pour les législatives avec le mouvement En marche!, préviennent-elles, assurant qu'elles ne voteraient même pas pour Emmanuel Macron face à Marine Le Pen au second tour.
En 2002, "on l'avait fait pour Chirac, il était ce qu'il était, mais Macron, c'est une girouette", lâche Anne.
Léonie, 45 ans, également "revenue" au PS pour le socialiste "frondeur" vainqueur de la primaire, refuse également d'entendre parler de l'ancien ministre de l'Economie donné qualifié pour le second tour dans les sondages. "Je suis plus pour une alliance avec les Insoumis, avec la gauche en fait", lance-t-elle.
Drapeau EELV à la main, Pascal circule devant les stands installés sur la place pour expliquer les différents volet du programme du candidat PS. Dans une ambiance festive et bon enfant. Lui est venu "soutenir" Benoît Hamon, même s'il "regrette" le ralliement de son parti au candidat.
"D'un autre côté, je ne pense pas qu'on aurait fait 10% tous seuls", admet-il.
Alors que Benoît Hamon finit son discours en promettant qu'il se "battra dimanche" et "après", Florence, "déjà convaincue" de son vote, se dit tout de même "un peu déçue" d'un discours "moins spontané que d'habitude".
Mais, malgré le froid, et malgré les sondages, elle tenait à être là derrière son candidat. "Je suis venue pour faire acte de présence, je suis venue pour me faire compter", sourit-elle.
La Cour de cassation a rejeté, ce mercredi, le pourvoi de Nicolas Sarkozy dans l’affaire Bygmalion. L’ancien chef d’Etat avait été condamné en appel début 2024 sur les dépenses excessives de sa campagne présidentielle perdue de 2012. Après l’affaire Bismuth, il s'agit d'une deuxième condamnation pénale définitive pour l'ancien chef d'Etat en attendant son procès en appel au printemps dans l’affaire du financement libyen de sa campagne de 2007.
Dernier jour au Sénat pour l’examen du PLFSS avant un vote solennel sur l’ensemble du texte en fin de journée. Invitée de la matinale de Public Sénat, Johanna Rolland, maire socialiste de Nantes, prévient que son camp ne votera pas le texte actuel assurant que leur objectif reste la suspension de la réforme des retraites qui a été rejetée hier par les sénateurs.
Le Sénat devrait, sans surprise, retoquer la suspension de la réforme des retraites, comme promis par la majorité de la droite et du centre. « On ne peut pas rejeter sur les futures générations tout le fardeau », justifie Bruno Retailleau.
Comme annoncé, le Sénat a rétabli en séance publique le gel des pensions et des prestations sociales prévue dans la version initiale du projet de loi de la Sécurité sociale, avant d’être supprimé à l’Assemblée nationale, au grand dam de la gauche. Les sénateurs ont, toutefois, assoupli ce gel en préservant les bénéficiaires de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) et les pensions de retraite inférieures à 1 400 euros brut.