Auvergne-Rhône-Alpes veut à son tour imposer le français sur les chantiers
Comme d'autres régions de droite, Auvergne-Rhône-Alpes a voté jeudi la "clause Molière" imposant le français sur les chantiers...

Auvergne-Rhône-Alpes veut à son tour imposer le français sur les chantiers

Comme d'autres régions de droite, Auvergne-Rhône-Alpes a voté jeudi la "clause Molière" imposant le français sur les chantiers...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Comme d'autres régions de droite, Auvergne-Rhône-Alpes a voté jeudi la "clause Molière" imposant le français sur les chantiers dont elle est maître d’œuvre pour lutter contre le travail détaché, une énième mesure "d'affichage" pour l'opposition.

"J'assume de dire qu'un travailleur lorsqu'il travaille en France doit parler français", a justifié le président Les Républicains de l'institution régionale, Laurent Wauquiez, estimant que "25% des travailleurs du BTP" dans la région sont des travailleurs détachés.

Cette clause, déjà imposée en Normandie ou dans les Hauts-de-France pour leurs appels d'offres et réclamée par les artisans du bâtiment, permet aussi de s'assurer du respect des consignes de sécurité, explique la région.

La mise en place d'une "brigade de contrôle" sur les chantiers pour éviter les fraudes est également prévue.

"Je pense depuis longtemps que le travail détaché est une concurrence déloyale", pour autant, la clause Molière est "floue", "inapplicable" et "discriminatoire", notamment pour les travailleurs en situation légale qui ne maîtrisent pas parfaitement la langue française, estime Jean-François Débat, chef de file des socialistes à la région, en assemblée plénière.

C'est un "effet d'annonce maximum" pour un "dispositif a minima", a raillé de son côté le frontiste Christophe Boudot.

Sur 1,92 million de travailleurs détachés dans l'Union européenne, 40% travaillent dans le secteur de la construction. La directive de 1996 qui régit le travail détaché est en cours de révision.

En mars 2016, la Commission européenne a proposé d'aligner les conditions de travail des travailleurs détachés sur celles des travailleurs locaux, proposition qui s'est heurtée au refus de 11 pays, en majorité d'Europe de l'est.

Dans la même thématique

Auvergne-Rhône-Alpes veut à son tour imposer le français sur les chantiers
3min

Politique

Un an après la dissolution : « Les Français ont le sentiment que la France fait la planche » selon le politologue Brice Teinturier

Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.

Le

Auvergne-Rhône-Alpes veut à son tour imposer le français sur les chantiers
4min

Politique

Un an après la dissolution, Gérard Larcher estime que « c'est la présidentielle qui redonnera le nouveau souffle dont nous avons besoin »

Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».

Le

SIPA_01204192_000001
6min

Politique

Olivier Faure à la tête du PS : « Ce que va montrer le congrès de Nancy, c’est la faiblesse du parti »

Après sa réélection de justesse à la tête du PS, le plus dur commence pour Olivier Faure. Le premier secrétaire va avoir la lourde tâche d’unir un parti divisé, de conserver ses principaux bastions socialistes aux prochaines municipales ou encore de fixer une stratégie pour une candidature crédible à la prochaine présidentielle. Analyse du politiste Pierre-Nicolas Baudot et de l’historien, Alain Bergougnioux.

Le