Longtemps à la manoeuvre dans l'ombre, y compris à l'Elysée, Boris Vallaud, élu député des Landes en juin et rare révélation PS, veut désormais...
Avec la « gauche dans les tripes », Boris Vallaud se fait un nom
Longtemps à la manoeuvre dans l'ombre, y compris à l'Elysée, Boris Vallaud, élu député des Landes en juin et rare révélation PS, veut désormais...
Par Jérémy MAROT
Temps de lecture :
4 min
Publié le
Longtemps à la manoeuvre dans l'ombre, y compris à l'Elysée, Boris Vallaud, élu député des Landes en juin et rare révélation PS, veut désormais faire entendre la voix d'une gauche qu'il a "dans les tripes".
Invité dimanche de la traditionnelle Fête de la rose de Frangy-en-Bresse, Boris Vallaud revient dans son autre chez lui, la Saône-et-Loire, où il a formé avec Arnaud Montebourg un "tandem plutôt bien assorti", en tant que directeur général des services d'un département dirigé par le ténor du PS.
"C'est ce que j'ai fait de plus intéressant jusque-là dans ma carrière", assure-t-il à l'AFP, en rappelant les "grandes difficultés financières" de la collectivité à son arrivée.
Najat Vallaud-Belkacem, alors ministre de l'Education nationale, et Manuel Valls, alors Premier ministre, à Evry le 31 août 2016
AFP/Archives
Le mari de l'ex-ministre Najat Vallaud-Belkacem restera quatre ans en Bourgogne (2008-2012), avant de suivre Arnaud Montebourg au ministère de l'Economie, comme directeur de cabinet.
A Frangy, M. Vallaud compte évoquer "les chemins" que la gauche socialiste "peut commencer à explorer". "Je ne prétends à rien mais je réfléchis en liberté", insiste celui qui exhorte à "résister à la pente libérale, à ces fausses nouveautés qui masquent de vieilles recettes" appliquée selon lui par Emmanuel Macron.
La trajectoire de M. Vallaud, âgé de 42 ans, a plusieurs fois croisé celle du chef de l'Etat, son condisciple à l'Ena, promotion Sedar-Senghor (2002-2004). Mais quand M. Macron s'est destiné à l'Inspection générale des finances, M. Vallaud a pour sa part fait ses valises pour Mont-de-Marsan et sa préfecture.
"Boris avait obtenu un bon classement de sortie qui aurait pu lui permettre d'intégrer un ministère, mais je ne suis pas surpris qu'il ait choisi le corps préfectoral: ça lui ressemblait d'être dans l'action et la responsabilité immédiates", témoigne Gaspard Gantzer, ancien conseiller communication de François Hollande à l'Elysée et camarade de promo.
François Hollande, alors président, avec son conseiller de communication Gaspard Gantzer (d), dans un hélicoptère entre Niort et Paris le 13 avril 2017
AFP/Archives
"J'aurais pu aller au ministère de l'Emploi et ne plus jamais voir un chômeur en vrai. Mais je voulais tout de suite prendre la mesure des choses", confirme M. Vallaud, qui a ensuite succédé à M. Macron comme secrétaire général adjoint de l'Elysée (2014-2016).
Ceux qui l'ont côtoyé louent ce "gros bosseur", sa "maîtrise technique des dossiers" mais surtout sa faculté à entretenir au travail des "relations d'écoute".
- 'Avec les dents' -
"A Bercy, Boris participait à l'animation globale, il apportait une touche humaine", souligne l'économiste Mathieu Plane, à l'époque conseiller d'Arnaud Montebourg. "Il a une capacité énorme à gérer une pression importante, sans compter la nécessité à l'époque d'absorber la forte personnalité d'Arnaud Montebourg", se souvient-il.
Laurent Civel, son directeur de campagne aux législatives, apprécie autant son "humour teinté d'ironie, assez british" que sa "gentillesse, sa proximité avec les gens: ce n'est pas le technocrate affreux".
Arnaud Montebourg à Paris, le 15 janvier 2017
AFP/Archives
Investi dans la circonscription d'Henri Emmanuelli, figure tutélaire décédée en mars, M. Vallaud "est allé chercher la victoire avec les dents" dixit M. Civel.
M. Vallaud explique qu'"un faisceau convergent de choses" l'ont poussé à se présenter pour la première fois au suffrage, lui qui n'avait "même jamais été délégué de classe, vous imaginez le pas franchi".
"Déjà, Henri Emmanuelli m'en avait parlé. Il y avait la montée du FN, l'irruption du racisme dans ma vie personnelle", glisse-t-il.
"Et puis je voyais l'état de la gauche que j'ai dans les tripes. Je ne me sentais pas de rester planqué", insiste-t-il.
Deux mois après sa prise de fonctions, le député se dit surtout "frustré par l'espace laissé au parlementaire, a fortiori quand il est dans l'opposition et qu'il doit affronter une majorité qui n'écoute personne".
Il semble trouver son plaisir dans les Landes, d'où sa famille est originaire "de toute éternité" et où il entend être "un député qu'on peut attraper lors de manifestations sportives, d'événements".
A Paris, il pourrait toutefois peser avec toute une génération de quadras désireuse de refonder le PS, loin des "histoires de courant", qui ont "toujours ennuyé" celui qui ne s'est encarté que l'an passé.
La majorité sénatoriale veut revenir sur l’effort demandé par le gouvernement aux collectivités. Le premier ministre a déjà fait des gestes devant les régions et les départements. « Un premier pas », reconnaît le sénateur LR Stéphane Sautarel, mais insuffisant. Pour compenser l’allègement de l’effort sur les collectivités, la majorité sénatoriale entend renforcer les économies sur d’autres ministères, notamment sur la « jeunesse, la recherche ou la culture ».
A la veille de l’ouverture du 107e congrès des maires à Paris, des élus des Outre-mer se sont retrouvés à Issy-les-Moulineaux ce lundi 17 novembre. Alors qu’ils font face à une criminalité et une délinquance grandissantes, dans des territoires en proie au narcotrafic, les maires, aux côtés de la délégation sénatoriale aux Outre-mer, ont plaidé pour un « choc régalien ».
Avec encore plus de 1 500 amendements restant à examiner en une semaine à l’Assemblée sur la partie recettes du projet de loi de finances, le calendrier budgétaire est de plus en plus contraint. Dans une assemblée divisée et avec le renoncement du gouvernement de recourir au 49.3, la possibilité d’une adoption des deux lois de finances avant le 31 décembre 2025 relève presque de la politique-fiction.
Comme en 2025, la mission sport, jeunesse et vie associative subie une sérieuse coupe dans le budget. Le service civique voit son enveloppe budgétaire réduite de 20 %, soit 114,4 millions d’euros par rapport à l’année dernière. « Se priver d’un dispositif qui fonctionne au moment où on a besoin de faire du lien social, c’est incompréhensible », regrette le rapporteur des crédits, Éric Jeansannetas (PS).