François Bayrou, président du MoDem, a précisé jeudi les raisons de son "offre d'alliance" avec Emmanuel Macron à la présidentielle, expliquant qu'il souhaitait "changer le paysage politique" en asseyant la "crédibilité" d'un "courant politique central".
"J'ai fait à Emmanuel Macron une offre d'alliance qui est en effet inédite (...) parce que je pensais qu'il était très important de changer le paysage politique", a déclaré le maire de Pau sur RTL. Il veut sortir "de ce monopole à deux, qui était exercé par le Parti socialiste d'un côté et le courant de droite UMP puis Républicains".
"Pour cela, il fallait que s'édifie, que se construise, une crédibilité d'un courant politique central", a-t-il dit. "J'y ai travaillé pendant longtemps, on a failli y arriver en 2007", année où François Bayrou est arrivé troisième de la présidentielle.
Le centriste François Bayrou à Paris, le 22 février 2017
AFP
Il estime que M. Macron et lui-même se trouvent sur "le même terrain politique", "avec des différences dont on parlera". M. Bayrou a répété ne pas avoir voulu prendre le risque que leur affrontement à la présidentielle débouche sur un "deuxième tour (qui) pouvait être (...) pour beaucoup de Français impossible, entre des candidats de gauche ou de droite et Mme Le Pen". Il juge que ce scénario rendrait possible l'arrivée au pouvoir de la présidente du Front national.
"Il y a chez Emmanuel Macron quelque chose qui est en résonance avec ce qu'on essaye de porter, de défendre (...) qui est au fond la nécessité vitale de rupture avec cette vie politique extrêmement frustrante", a déclaré la vice-présidente du MoDem Marielle de Sarnez sur LCP.
Emmanuel Macron et son épouse Brigitte au dîner du Crif le 22 février 2017 à Paris
POOL/AFP
"Il faudra d'abord gagner les présidentielles, avoir une majorité présidentielle la plus large possible, et une majorité parlementaire qui en découlera et qui pourra enfin gouverner le pays", a-t-elle ajouté.
"La fusion des girouettes n'a jamais donné le bon cap en matière politique", a dit Eric Ciotti, député LR des Alpes-Maritimes et soutien de François Fillon, sur franceinfo. Il a qualifié l'alliance des deux hommes comme un "effet de mode dans une catégorie politique qui n'a jamais trop réussi".
M. Ciotti a écarté l'idée d'un scénario similaire à 2012, où François Bayrou avait contribué à l'élection de François Hollande, au détriment du candidat de la droite Nicolas Sarkozy.
"Les Français ont vu les résultats, ils ne se laisseront pas prendre deux fois par les mêmes acteurs", a-t-il dit.
François Bayrou
AFP
Rejetant catégoriquement l'idée d'un "effacement", mais concédant "un petit sacrifice", M. Bayrou a dit avoir pris sa décision il y a "à peu près une semaine".
"Je pense qu’il a été touché", a-t-il également estimé à propos d'Emmanuel Macron, qui "était dans une passe un peu difficile". "Le sentiment qu’il a eu je pense c’est qu’on était dans un moment important pour lui mais pas seulement pour lui, pour le changement de la vie politique française", a encore dit M. Bayrou.
Les militants du parti Les Ecologistes élisent leur secrétaire national. Bien que critiquée, la sortante Marine Tondelier fait figure de favorite dans ce scrutin où les règles ont été changées. La direction s’est vue accusée par certains de vouloir verrouiller le congrès. Si les écolos ne veulent pas couper avec LFI, le sujet fait débat en vue de la présidentielle.
Après la série d’attaques visant plusieurs établissements pénitentiaires, coordonnées au sein un groupe de discussion sur Telegram, le préfet de police de Paris, Laurent Nunez regrette que la disposition de la loi sur le narcotrafic, permettant aux services de renseignement d’avoir accès aux messageries cryptées, ait été rejetée les députés. La mesure pourrait réapparaître dans une nouvelle proposition de loi du Sénat.
La question d’un report des élections municipales de 2032 est à l’étude au ministère de l’Intérieur, en raison de la proximité d’un trop grand nombre de scrutins, notamment la présidentielle. Si le calendrier devait être révisé, et avec lui la durée du mandat des maires élus l’an prochain, cela nécessiterait une loi. Ce serait loin d’être une première sous la Ve République.
Alors que les amis de Nicolas Mayer Rossignol, d’Hélène Geoffroy et de Fatima Yadani et Philippe Brun discutent pour fusionner, dans une union des opposants à Olivier Faure qui demandent la « clarté », le président du groupe PS de l’Assemblée, Boris Vallaud, se retrouve au centre des attentions. Mais « son but n’est pas d’être faiseur de roi, c’est de rassembler le royaume socialiste », soutient Rémi Branco, son porte-parole.
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