Avec sa « Grande marche », LREM lance sa campagne européenne
La République en marche a donné mercredi le coup d'envoi de sa campagne pour les élections européennes de 2019 en présentant sa ...

Avec sa « Grande marche », LREM lance sa campagne européenne

La République en marche a donné mercredi le coup d'envoi de sa campagne pour les élections européennes de 2019 en présentant sa ...
Public Sénat

Par Jérémy MAROT

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La République en marche a donné mercredi le coup d'envoi de sa campagne pour les élections européennes de 2019 en présentant sa "Grande marche", une opération de porte-à-porte de six semaines qui devra nourrir le programme du parti présidentiel.

A l'été 2016, "la Grande marche" de celui qui n'était alors que ministre de l’Économie avait impulsé l'aventure présidentielle d'Emmanuel Macron. Dix-huit mois plus tard, il s'agit d'appliquer la même méthode pour faire entrer le plus massivement possible son parti sur la scène continentale, sachant que "l'Europe est au coeur de l'identité de La République en marche", comme l'a souligné mercredi à la presse Christophe Castaner.

Au-delà du premier test électoral intermédiaire, c'est aussi une question de crédibilité pour la majorité, qui enverra sur le terrain samedi une dizaine de ministres et quelque 200 parlementaires dans toute la France pour faire remplir aux citoyens un questionnaire. "Si je vous dis Europe, ça vous fait penser à quoi?", "Quelles devraient être selon vous les trois priorités de l'Union européenne?", demande notamment le formulaire.

Au total, un millier d'évènements sont programmés samedi, "à Rome avec (le ministre italien) Sandro Gozi, Berlin, Bruxelles, à Schengen, au Canada, à Madrid", selon M. Castaner, qui tient mercredi soir une réunion publique avec la ministre Nathalie Loiseau et Daniel Cohn-Bendit.

L'opération doit durer six semaines avec l'objectif de "faire mieux" que lors de la Grande marche de 2016, en frappant donc à plus de 100.000 portes, dixit le patron de LREM.

"Nous voulons toucher tous les Français au-delà de ces cercles bien informés ou convaincus. A partir de samedi nous irons écouter, sans juger mais pour comprendre", a-t-il encore plaidé, en précisant que la restitution des questionnaires "nourrira" une "plateforme" d'idées attendue à l'automne.

Si Édouard Philippe "n'ira pas faire de porte-à-porte", a précisé M. Castaner, il "sera complètement engagé". Une vidéo enregistrée de mobilisation sera mise en ligne jeudi et le Premier ministre "présidera dans deux semaines un bureau exécutif" du parti pour la première fois.

Car dans le même temps, La République en marche, qui a institué lundi son premier "comité de campagne", peaufine sa stratégie politique.

- "Pas de volonté hégémonique" -

Au niveau national, M. Castaner a plaidé mercredi pour que ces élections permettent "le dépassement politique pro-européen".

Une source gouvernementale note ainsi qu'il y a "un magma pro-européen à droite, chez LR, l'UDI, Agir... C'est l'occasion d'élargir le champ de la majorité, soit de manière temporaire, soit sur le plus long terme en vue des municipales" de 2020. Alain Juppé avait lui-même plaidé à l'automne pour "un grand mouvement central" avec M. Macron aux européennes, avant d'atténuer ses propos.

Ces accords accoucheront "plutôt en début d'année" 2019, d'une liste de candidats, a précisé M. Castaner.

Au niveau continental, charge à M. Castaner de nouer des partenariats pour préparer un atterrissage en douceur au Parlement européen. Si certains se présentent comme des alliés naturels (Ciudadanos en Espagne, Parti démocrate en Italie), il a aussi constaté une "certaine forme d'hostilité" de la droite regroupée au sein du puissant PPE.

"Je n'ai pas de volonté hégémonique (...) ce n'est vraiment pas notre logique", a-t-il assuré mercredi, en excluant pas d'inscrire LREM dans un groupe politique existant. "Mon objectif n'est pas par nature de créer un truc La République en marche".

Partager cet article

Dans la même thématique

Capture
5min

Politique

Un accord de libre-échange entre la Chine et l'Union européenne serait "extrêmement dangereux" pour cette eurodéputée

Scandale Shein, restrictions sur les terres rares, déferlement d'exportations sur le Continent : ces dernières semaines ont fourni aux européens de nombreux motifs d'inquiétude dans leur relation avec Pékin. Alors que Donald Trump a scellé un accord d'un an avec le président Xi Jin Ping, l'UE semble sur le banc de touche. Un sursaut est-il possible ? Ou bien sommes-nous condamnés à rester à la remorque de la Chine ? Débat dans "Ici l'Europe" avec les eurodéputés Sandro Gozi (Renew, France) et Estelle Ceulemans (S&D, Belgique).

Le

Photo Cazeneuve
11min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015, le récit de Bernard Cazeneuve : « Très vite, on a conscience que nous sommes confrontés à une attaque de grande ampleur »

ENTRETIEN - Dix ans après les attentats de Paris et de Seine-Saint-Denis, qui ont coûté la vie à 130 personnes, l'ancien ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, revient auprès de Public Sénat sur cette nuit de terreur, et la gestion de crise aux côtés du Président de la République et du Premier ministre.

Le

Avec sa « Grande marche », LREM lance sa campagne européenne
3min

Politique

« Il n’y a aucune délinquance dans les écoles de musique », affirme le chef d’orchestre Jean-Claude Casadesus

Il est sans conteste le maestro français le plus célèbre de sa génération. A 92 ans, Jean-Claude Casadesus continue de remplir les plus belles salles du monde sans jamais renier son attachement à la région du Nord. Lui qui a créé puis dirigé l’orchestre national de Lille, s’est engagé toute sa vie pour rendre la musique classique accessible à tous. Invitée de Rebecca Fitoussi dans Un monde, Un regard, Il revient sur son immense carrière marquée par la passion et le partage.

Le

Paris: Senate pension debat
6min

Politique

Retraites : la gauche du Sénat désunie sur la suspension de la réforme

A partir du 19 novembre, le Sénat examinera en séance publique le projet de loi de financement de la Sécurité sociale et sa mesure phare : la suspension de la réforme des retraites. Une concession du gouvernement faite au PS qui n’a aucune chance d’être adoptée à la haute assemblée à majorité de droite. Les socialistes ne devraient également ne pas être suivis par les communistes et écologistes sur le vote de cette mesure.

Le