Axelle Lemaire, secrétaire d’Etat au Numérique, démissionne du gouvernement
La secrétaire d’État au Numérique et à l'innovation Axelle Lemaire a annoncé lundi à Libération sa démission du gouvernement,...

Axelle Lemaire, secrétaire d’Etat au Numérique, démissionne du gouvernement

La secrétaire d’État au Numérique et à l'innovation Axelle Lemaire a annoncé lundi à Libération sa démission du gouvernement,...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La secrétaire d’État au Numérique et à l'innovation Axelle Lemaire a annoncé lundi à Libération sa démission du gouvernement, pour se consacrer à la campagne de Benoît Hamon et à sa propre campagne législative.

"Je pense avoir rempli ma mission au gouvernement. Je serai désormais plus utile en dehors", a déclaré Axelle Lemaire qui a été nommée dimanche responsable de la "mission innovations 2025" dans l'équipe du candidat socialiste à la présidentielle.

Candidate à un deuxième mandat de députée des Français de l'étranger, où elle avait été élue en 2012 dans la circonscription comptant les Français de Grande-Bretagne et des pays scandinaves et baltes, Mme Lemaire a aussi plaidé qu'"aujourd’hui, faire une campagne éclair alors que le moment, avec le Brexit, est historique, c’est impossible", dans un entretien mis en ligne lundi soir par Libération.

Et "je suis mère de trois enfants en bas âge. Le dernier né lorsque j’étais en fonctions. Alors non, tout cela ce n’est pas compatible", a-t-elle ajouté.

Mme Lemaire a dit aussi vouloir contrecarrer le "scénario, qu'on nous dit joué d'avance, d'un second tour entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron" et "rejoin(t) Christiane Taubira lorsqu’elle fait le constat d’un déficit culturel de pensée à gauche".

"Pour moi, Benoît Hamon, parce qu’il a de l’humilité dans son approche, une ambition dans son projet et une authenticité, est le candidat capable de proposer ce projet alternatif de construction de l’avenir", a-t-elle affirmé.

Au gouvernement depuis avril 2014 et le premier gouvernement Valls, elle a jugé avoir "rempli (s)a mission", avec notamment l'adoption, "à l'unanimité", de sa loi "pour une République numérique", mais aussi fait le "constat inquiétant de l’essoufflement de nos institutions démocratiques" dans un pays "gouverné par 3.000 personnes qui détiennent les clés du pouvoir", des "élites politiques, administratives, économiques et médiatiques".

Mme Lemaire a dit aussi avoir "essayé d'être entière". Elle avait ainsi signifié des désaccords envers certains autres ministres, comme avec Bernard Cazeneuve sur le mégafichier TES, ou avec Emmanuel Macron sur la compatibilité entre son agenda à Bercy et son activité à la tête d'En Marche!

Elle a regretté le fait que son secteur n'ait pas été érigé au rang de "priorité budgétaire", "loin des pays les plus innovants du monde", notamment d’Europe du Nord, "qui ont à la fois un niveau élevé de dépenses publiques et d’innovation".

Avant sa nomination au gouvernement, cette binationale franco-canadienne, âgée bientôt de 43 ans, avait été députée des Français de l'étranger et secrétaire nationale du PS aux droits de l'Homme.

En début de soirée, l’Élysée a indiqué que le président de la République a "remercié Axelle Lemaire pour l’action accomplie au service du développement de la communauté française numérique et pour avoir permis la modernisation des règles applicables à la croissance des nouvelles technologies".

Il a aussi salué les chantiers de la Grande École du Numérique et de la couverture mobile du territoire comme "nouvelles politiques publiques destinées à rendre le numérique accessible à tous", selon le communiqué de la présidence.

François Hollande a confié, sur proposition du Premier ministre, au secrétaire d’État chargé de l'Industrie Christophe Sirugue, les fonctions jusque-là exercées par Axelle Lemaire.

Partager cet article

Dans la même thématique

Axelle Lemaire, secrétaire d’Etat au Numérique, démissionne du gouvernement
9min

Politique

Budget : l’unité entre le PS et Les Ecologistes mise à mal par les discussions avec Sébastien Lecornu ?

Au moment où vont s’engager les discussions avec le premier ministre, Marine Tondelier, patronne des Ecologistes, marque sa différence avec le PS, se prononçant déjà pour le départ de Sébastien Lecornu. « On a notre stratégie et le PS a la sienne », assume le sénateur écolo Thomas Dossus. Elle veut « être au centre de la gauche », entre LFI et le PS, mais « il ne faut pas faire de grand écart qui fasse mal aux adducteurs », met-on en garde au PS…

Le

SIPA_01212671_000009
7min

Politique

Supprimer les avantages des anciens Premiers ministres : la mesure déjà adoptée au Sénat contre l’avis du gouvernement

Pour illustrer « la rupture » promise lors de son entrée en fonction, Sébastien Lecornu a indiqué vouloir supprimer les derniers avantages « à vie » qui sont encore accordés aux anciens membres du gouvernement. Un amendement en ce sens avait été adopté en janvier dernier lors de l’examen du budget 2025. Il allait plus loin et visait aussi les avantages des anciens présidents de la République. François Bayrou n’y était pas favorable et la mesure n’avait pas survécu à la navette parlementaire.

Le

Paris : Preparations for the handover ceremony of the new Prime minister
3min

Politique

Quels sont les avantages dont bénéficient les anciens Premiers ministres et ministres ?

Sébastien Lecornu a annoncé sa volonté de mettre un terme aux derniers privilèges accordés à vie aux anciens Premiers ministres, dans le cadre d’un effort global de réduction de la dépense publique. Une mesure qui concernerait actuellement 17 anciens locataires de Matignon, alors que ces avantages restent relativement limités.

Le