La remise des notes du bac a été perturbée la semaine dernière, les enseignants protestant contre la réforme de ce diplôme ouvrant la porte aux études supérieures. Ce mode d’action n’a pas été du goût du président de la République, qui s’est exprimé à ce sujet sur France Info ce dimanche avant le coup d’envoi de la finale de la Coupe du monde féminine de football. « On ne peut pas prendre nos enfants et leur famille en otage », a lancé le président de la République.
Pour Emmanuel Maurel, député européen et fondateur de la Gauche républicaine et socialiste, invité de Public Sénat, ces propos ne passent pas. « Il jette de l’huile sur le feu. M. Blanquer aussi », a-t-il déclaré, au sujet du chef de l’État et de son ministre de l’Éducation nationale. « Si on a une telle situation de pagaille, de chienlit, c’est en partie à cause de l’intransigeance du ministre, qui, depuis des mois et des mois, ne veut pas entendre le message de souffrance du monde éducatif. »
Si l’ancien membre de l’aile gauche du Parti socialiste se dit « navré » pour les élèves, il estime dans la « crise sociale » actuelle, les gens en sont réduits « aux dernières extrémités pour exprimer » leurs opinions. À cause de cette « absence totale de dialogue social », l’eurodéputé estime que « le gouvernement est responsable de cette pagaille et cette chienlit ».