Baisse des naissances: le gouvernement défend sa politique familiale

Baisse des naissances: le gouvernement défend sa politique familiale

Laurence Rossignol, ministre des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes, a défendu mercredi la politique familiale du...
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Laurence Rossignol, ministre des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes, a défendu mercredi la politique familiale du quinquennat Hollande, et relativisé la baisse de la fécondité qui a représenté "trois centièmes de point" en 2016.

Elle était interrogée par le député LR Xavier Breton, qui a estimé que la nouvelle baisse des naissances et de la fécondité en 2016 était "le bilan de la politique anti-famille de ce quinquennat", notamment les deux baisses du quotient familial et la modulation des allocations familiales en fonction des revenus.

"Quelle aubaine d'un certain point de vue, trois centièmes de point de baisse de la natalité en pleine période électorale!", a ironisé Mme Rossignol lors de la séance des questions au gouvernement, à l'Assemblée nationale.

La fécondité a diminué à 1,93 enfant par femme en 2016 contre 1,96 en 2015, et les naissances ont baissé de 14.000 à 785.000 bébés, avait annoncé mardi l'Insee.

La modulation "a diminué les allocations familiales de moins de 10% des familles", qui sont "les ménages les plus aisés" gagnant "plus de 6.000 euros net par mois", a également répondu Mme Rossignol.

Ceci a permis d'"avoir une politique familiale plus juste et plus redistributive", a-t-elle estimé, faisant référence aux revalorisations du complément familial versé aux familles nombreuses modestes, et de l'allocation de soutien familial pour familles monoparentales.

La ministre a expliqué la baisse des naissances par le fait que "les femmes de 25 à 29 ans retardent l'âge de leur premier enfant" en attendant d'avoir "une situation professionnelle et un couple stable".

"Néanmoins, nous restons les champions de la natalité de toute l'Europe (...) grâce à une politique familiale de soutien à l'activité professionnelle des femmes et aux nombreuses places d'accueil de jeunes enfants que nous avons ouvertes pendant ce quinquennat", a-t-elle ajouté.

La France est demeurée le pays le plus fécond de l'Union européenne, juste devant l'Irlande en 2015 (derniers chiffres disponibles pour le reste de l'UE), selon l'Insee.

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