#BalanceTonMaire: le gouvernement renvoie chacun à ses responsabilités
Attaqué par l'opposition qui exige des excuses, le gouvernement a refusé mardi de cautionner la campagne #BalanceTonMaire, lancée...

#BalanceTonMaire: le gouvernement renvoie chacun à ses responsabilités

Attaqué par l'opposition qui exige des excuses, le gouvernement a refusé mardi de cautionner la campagne #BalanceTonMaire, lancée...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Attaqué par l'opposition qui exige des excuses, le gouvernement a refusé mardi de cautionner la campagne #BalanceTonMaire, lancée par des militants LREM, tout en renvoyant les élus à leurs responsabilités sur les hausses de la taxe d'habitation.

"J'ai été maire pendant 25 années et je n'aime pas les amalgames douteux. Le gouvernement ne saurait cautionner ce genre de pratiques", a déclaré la nouvelle ministre de la Cohésion des territoires Jacqueline Gourault, lors de la séance des questions à l'Assemblée nationale.

"Les maires ont la liberté de vote des taux, c'est une des liberté locales, ils l'ont fait en connaissance de cause (...) Chacun a pris ses responsabilités", a poursuivi la ministre, très applaudie par les députés LREM.

Plusieurs élus avaient réclamé auparavant des "excuses" au gouvernement pour cette campagne sur les réseaux sociaux. "#BalanceTonMaire, c'est tout simplement la communication mise en oeuvre, relayée par la team Macron", a lancé le socialiste Luc Carvounas.

"Nous avons le plus profond respect pour tous les élus locaux de France", a affirmé pour sa part le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin, qui avait rendu publique vendredi une liste de municipalités ayant augmenté le taux de leur taxe d'habitation.

"C'est d'ailleurs pour ça, tout en trouvant que ce hashtag est insultant pour les élus de la République, qu'avec le Premier ministre nous souhaitons particulièrement féliciter les 30.000 maires qui n'ont pas augmenté les taux de taxe d'habitation", a-t-il poursuivi.

Interrogé par le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau un peu plus tard lors des questions au Sénat, le Premier ministre Edouard Philippe a pour sa part fait valoir qu'il ne souhaitait pas faire "l'once d'une critique" sur les 6.000 maires qui, eux, ont augmenté leurs taux.

Ceux-là ont "pris leurs responsabilités", selon lui. "Peut-être est ce impopulaire, mais ils ont pris leurs responsabilités. Quand j'ai pris des décisions impopulaires, je les assume. Et les maires quand ils doivent prendre des décisions impopulaires, ils les assument également", a plaidé Edouard Philippe.

"Dire qu'un certain nombre de maires ont augmenté la fiscalité, ce n'est absolument pas mettre en cause leur personne et leur mandat", a-t-il ajouté, provoquant du tumulte chez des sénateurs jugeant que le gouvernement est responsable de ces hausses d'impôts.

"Assumer des décisions quand elles sont impopulaires c'est souvent la responsabilité et souvent l'honneur des élus", a insisté M. Philippe, déjà monté au front vendredi face à la polémique naissante avec les élus.

La semaine dernière, le ministre des Comptes Publics Gérald Darmanin s'en était pourtant pris à certains de ces mêmes maires, jugeant que "quelques communes" ont "augmenté les taux de manière discutable", en visant notamment le maire UDI de Sceaux (Hauts-de-Seine) Philippe Laurent.

Partager cet article

Dans la même thématique

Capture
5min

Politique

Accord du Mercosur : aubaine ou menace ?

Le 18 décembre, lors du Conseil européen à Bruxelles, les 27 devraient donner leur feu vert à l’accord commercial avec les pays du Mercosur. Prise en étau entre les droits de douanes américains et la Chine, l’Union européenne cherche de nouveaux débouchés pour son industrie et son agriculture. Mais certains pays, comme la France, craignent un dumping sur les prix et les normes environnementales. Alors l’accord avec le Mercosur est-il un bon deal pour l’UE ? « Ici l’Europe » ouvre le débat, avec les eurodéputés Saskia Bricmont (Les Verts/ALE, Belgique) et Charles Goerens (Renew, Luxembourg).

Le

#BalanceTonMaire: le gouvernement renvoie chacun à ses responsabilités
4min

Politique

« Il faut qu’autour des écoles, on n’ait pas de MacDo et de kebabs », déclare la sénatrice des Bouches-du-Rhône Brigitte Devésa

Le surpoids semble être la nouvelle épidémie du XXIè siècle. En France, près de la moitié de la population est concernée, constituant un véritable enjeu de santé publique. De quoi alerter le législateur qui entend renforcer les mesures de prévention et d’accompagnement sur le sujet. Axel De Tarlé reçoit la sénatrice Brigitte Devésa et le nutritionniste créateur du nutri-score Serge Hercberg pour en débattre dans l’émission Et la santé ça va ?.

Le

#BalanceTonMaire: le gouvernement renvoie chacun à ses responsabilités
5min

Politique

Budget de l’agriculture : le Sénat adopte des crédits en baisse, la gauche dénonce les coupes dans la transition écologique

Dans la nuit de vendredi à samedi, le Sénat a adopté les crédits de la mission agriculture du budget 2026. En prenant en compte les crédits européens, les dépenses fiscales et sociales, l’enveloppe allouée à l’agriculture s’élève à 25 milliards. Toutefois les crédits sont en baisse par rapport au dernier exercice effectivement exécuté en 2024. A gauche, les sénateurs ont dénoncé les fortes coupes dans la transition écologique.

Le

#BalanceTonMaire: le gouvernement renvoie chacun à ses responsabilités
2min

Politique

Dermatose des bovins : « Nous ne laisserons aucun éleveur seul », promet Annie Genevard

Alors que le Sénat examine les crédits de la mission agriculture du budget 2026, la ministre, Annie Genevard a assuré que l’Etat serait aux côtés des éleveurs de bovins touchés par la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) et a réaffirmé la politique d’abattage de toutes les bêtes des foyers affectés et d’une vaccination élargie.

Le