Banlieues: Hamon espère que le gouvernement aura « le quart de l’ambition » du rapport Borloo
Le fondateur du mouvement Génération.s Benoît Hamon a dit vendredi "espérer" que "le gouvernement aura(it) le quart de l'ambition...

Banlieues: Hamon espère que le gouvernement aura « le quart de l’ambition » du rapport Borloo

Le fondateur du mouvement Génération.s Benoît Hamon a dit vendredi "espérer" que "le gouvernement aura(it) le quart de l'ambition...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Le fondateur du mouvement Génération.s Benoît Hamon a dit vendredi "espérer" que "le gouvernement aura(it) le quart de l'ambition" du rapport sur les banlieues remis par Jean-Louis Borloo au Premier ministre.

"Le rapport qu'il vient de rendre est à la fois un rapport ambitieux, mais qui marque d'une pierre noire le fait que depuis 15, 20, 30 ans, on a laissé dans ce pays les inégalités se creuser, les ghettos se constituer, et qu'on hérite d'une situation explosive", a jugé l'ex-ministre socialiste de l'Education.

"Je sens que les morceaux du territoire ou les parcelles de la République qui sont prêtes à s'enflammer sont nombreuses", a mis en garde l'ancien candidat à la présidentielle sur BFMTV et RMC, prenant en exemple les récentes violences urbaines qui ont touché le quartier du Grand Mirail à Toulouse.

S'il a évoqué des points de "désaccords" avec le rapport Borloo, l'ancien député a loué le fait qu'il proposait "de regarder ces territoires pour l'énergie qui est la leur, et pour ce qu'elles peuvent apporter à la République" plutôt que comme des "réserves d'indiens", et qu'il mettait en avant le fait que "la question de la +ghettoïsation+ ne se réglera(it) pas que par du béton".

"Le vrai problème qu'a Borloo, c'est qu'il propose cela à un gouvernement qui n'a pas un sou, un euro à mettre sur les quartiers", a cependant déploré M. Hamon. "J'espère que le gouvernement aura le quart de l'ambition qu'a ce rapport", a-t-il appelé.

Il a en revanche émis des réserves sur la proposition de créer une sorte d'ENA des banlieues, craignant que les diplômes de cette filière hypothétique soient caricaturés à leur sortie d'école comme des "sous-catégories d'élites", et appelant à "repenser notre enseignement supérieur".

L'ex-candidat à la présidentielle s'est enfin prononcé pour une intégration plus large des populations des quartiers dans les décisions politiques, déplorant la "façon dont les experts en politique de la ville décident à la place des citoyens eux-mêmes", et appelant à s'appuyer sur le "mouvement associatif dans les banlieues d'une vivacité incroyable".

Partager cet article

Dans la même thématique

Banlieues: Hamon espère que le gouvernement aura « le quart de l’ambition » du rapport Borloo
3min

Politique

« On peut avoir de très bonnes habitudes de consommation sur internet, sans avoir à ruiner son éthique », estime cet étudiant en droit

A l’heure où les commerces de centre-ville ferment les uns après les autres, la consommation sur internet n’a jamais été aussi forte. Difficile de rivaliser lorsque certaines plateformes inondent le marché de promotions et livrent les commandes en moins de 24h. Pour Thomas Martinet, étudiant en droit à Montpellier, acheter en ligne n’est pas contradictoire avec une consommation responsable. Dans l’émission Dialogue Citoyen présentée par Quentin Calmet, il interpelle plusieurs sénateurs sur la nécessité pour les petits commerçants de s’adapter à l’ère du numérique.

Le

Elections legislatives, premier tour dans le gard.
4min

Politique

Municipales 2026 : la parité bouscule les petites communes

La parité s’impose désormais dans les communes de moins de 1 000 habitants. À partir des élections municipales de 2026, les listes devront respecter une stricte alternance femmes-hommes, et le panachage sera interdit. Une réforme qui, entre volonté d’égalité et réalités locales, divise fortement les élus.

Le