Barbara Pompili « réfléchit » à briguer la présidence de l’Assemblée nationale et veut « être utile »

Barbara Pompili « réfléchit » à briguer la présidence de l’Assemblée nationale et veut « être utile »

Avec la défaite surprise de Richard Ferrand, le perchoir est libre. Il faut vite lui trouver un remplaçant ou une remplaçante. Au sein de la majorité, l’ex-ministre de la Transition écologique entend jouer un rôle. Elle est « en train d’y réfléchir ».
François Vignal

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Un problème après l’autre. Avec les résultats du second tour des législatives, Emmanuel Macron ne se retrouve pas seulement avec une majorité relative, qui va l’obliger à composer avec ses oppositions. Il perd aussi deux de ses plus proches, le président du groupe LREM, Christophe Castaner, et le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand. Ces deux piliers ont été battus.

« Il faut que chacun trouve la place où il sera utile »

Dès lors, qui pour les remplacer à ces postes clefs ? Plusieurs noms sont évoqués. Et certains y pensent déjà ouvertement, à l’image de l’ancienne ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, réélue dans la Somme avec 53,13 % des voix. « Je suis en train d’y réfléchir, plutôt pour la présidence de l’Assemblée nationale. Mais vu les circonstances, il faut que chacun trouve la place où il sera utile. Et moi, je veux être utile », annonce à publicsenat.fr Barbara Pompili. Jamais une femme n’a occupé ce poste prestigieux.

D’autres noms circulent pour prendre le perchoir. On évoque aussi Olivier Véran, nouveau ministre des Relations avec le Parlement. L’utilisation de la « cartouche Véran », selon les mots d’un conseiller de l’exécutif, « c’est une option ». On sait aussi que la ministre des Outre-Mer, Yaël Braun-Pivet, réélue dans les Yvelines, ne cachait pas en privé, avant son entrée au gouvernement, avoir des visées sur la présidence de l’Assemblée.

Barbara Pompili veut discuter avec « le groupe LR », « les différents groupes de la Nupes » et « peut-être » même le RN

Dans cette situation très instable, « on est condamnés à l’intelligence collective », défend Barbara Pompili. La députée Renaissance, qui dans une autre vie aurait pu être députée Grünen en Allemagne, « car les Verts allemands ont toujours été à la recherche de coalition », veut voir la situation « comme une opportunité de travailler autrement » via « des coalitions, des recherches de consensus, ou du moins de compromis ». L’ex-député EELV ajoute : « Je ne suis pas d’accord pour qu’on décide d’avoir un interlocuteur unique. Le groupe LR doit évidemment être un interlocuteur, mais les autres aussi, notamment les différents groupes de la Nupes », même si elle a « bien conscience que ce sera difficile avec LFI, ou le RN ».

La majorité doit être prête à discuter même avec l’extrême droite ? Le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, a évoqué dimanche soir la possibilité d'« avancer ensemble », avec le RN, sur certains textes, comme ceux consacrés à la justice ou la sécurité. « Je doute qu’on arrive à trouver des compromis avec le RN. Je continuerai toujours à combattre leurs idées. Maintenant, sur un certain nombre de sujets, peut-être. On ne peut pas se permettre de se refermer. On doit pouvoir discuter avec tout le monde », soutient Barbara Pompili. Pour la vice-présidente d’En Commun, à l’aile gauche de la majorité, il faut coûte que coûte trouver les voies d’un accord, texte après texte. « Si la France est paralysée pendant 5 ans, ce serait une catastrophe pour notre pays. En tant qu’écologiste, on ne peut pas se permettre d’attendre », alerte Barbara Pompili. Le coup de chaud du week-end devrait se prolonger à l’Assemblée.

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Quelques minutes plus tard, sur le même plateau, le député Rassemblement national Sébastien Chenu rétorquait, accusant la gauche de « sectarisme ». Mathématiquement, la réforme des retraites, adoptée dans la douleur au mois de mars 2023, trouve tout de même une majorité contre elle à l’Assemblée. Face à ce constat, le nouveau Premier ministre Michel Barnier a donc tenté d’arrondir les angles en annonçant le 6 septembre, sur le plateau de TF1, son souhait d’ « ouvrir le débat sur l’amélioration de cette loi pour les personnes les plus fragiles », sans pour autant « tout remettre en cause ». « Il faut rouvrir les discussions, mais pas pour remettre en cause la réforme » Quelles « améliorations » le gouvernement Barnier pourrait-il apporter au texte ? Au sein de la droite et du bloc central, le retour à la retraite à 62 ans semble en tout cas exclu. « Il faut rouvrir les discussions, mais pas pour remettre en cause la réforme. 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