Bardella (RN) se veut « constructif » dans la crise du coronavirus
Le vice-président du Rassemblement national Jordan Bardella a affirmé vendredi à l'AFP s'inscrire dans "l'union nationale" de ...

Bardella (RN) se veut « constructif » dans la crise du coronavirus

Le vice-président du Rassemblement national Jordan Bardella a affirmé vendredi à l'AFP s'inscrire dans "l'union nationale" de ...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le vice-président du Rassemblement national Jordan Bardella a affirmé vendredi à l'AFP s'inscrire dans "l'union nationale" de "ceux qui sont au front" face à l'épidémie de coronavirus, et vouloir être "constructif" dans la crise, que le gouvernement a selon lui "minimisée".

La présidente du parti Marine Le Pen avait, en début de semaine, rejeté toute idée d'union nationale et attaqué frontalement le gouvernement sur sa gestion de la crise en l'accusant de "mensonges" répétés sur "absolument tout".

"On continue de remplir notre rôle et surtout d'essayer d'être constructifs et d'apporter des propositions. (...) Et on se joint évidemment à l'union nationale derrière tous ceux qui sont au front et en première ligne", a déclaré Jordan Bardella, dans un entretien à l'AFP.

"Si on nous dit la vérité, je suis parfaitement d'accord pour faire l'union nationale. L'erreur est humaine et reconnaître ses erreurs c'est parfaitement louable", a ajouté le numéro deux du RN. "L'une des bonnes nouvelles de ces derniers jours c'est qu'on voit beaucoup moins Sibeth Ndiaye (la porte-parole du gouvernement, ndlr), ce qui contribue à la clarté du débat".

"Maintenant l'urgence, c'est de préparer le déconfinement" et d'"arrêter de courir derrière l'épidémie en la minimisant", a plaidé le responsable du RN.

Il a aussi souhaité "une économie de guerre" où "l'ensemble des entreprises qui peuvent le faire (produiront) massivement des masques, des tests et tout ce dont on a besoin".

M. Bardella a toutefois apporté un "bémol" sur un éventuel déconfinement par régions, comme l'étudie le gouvernement, parce que des gens pourraient se déplacer "dans des régions où le confinement ne s'applique plus, au risque de diffuser le virus".

Mais il a jugé "logique" de reporter à nouveau le second tour des élections municipales et ne veut "rien s'interdire" comme solution, y compris un déconfinement par classes d'âge ou un suivi (tracking) numérique de la population "sur la base du volontariat".

Pour l'eurodéputé, "cette crise a mis en lumière l'affaiblissement total de l'Etat français et des services publics" tandis que l'Union européenne s'est rendue "coupable de non assistance à peuples en danger".

Il a en outre affirmé qu'il "n'était pas du tout" en phase avec la rumeur d'un coronavirus fabriqué "intentionnellement" en laboratoire, comme le pensent 40% des sympathisants du RN selon un récent sondage Ifop.

Partager cet article

Dans la même thématique

13-UNIS : la course en hommage aux 10 ans des attentats de novembre 2015
5min

Politique

Commémoration du 13 novembre : 10 ans après les attentats, la menace terroriste « s’accroît »

Alors que la France rend hommage aux victimes des attentats de Paris de 2015, le ministre de l’Intérieur a appelé les préfets à « renforcer les mesures de vigilance ». Le procureur national antiterroriste (Pnat) Olivier Christen, indique même que la menace terroriste, jihadiste, d’ultradroite ou émanant d’Etats étrangers « s’accroît ».

Le

France Paris Shooting
4min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015 : dix ans après, comment les lois antiterroristes ont évolué ?

Dix ans après le traumatisme des attentats du 13 novembre 2015, le cadre juridique permettant la prévention et la répression d’actes terroristes a largement évolué. Après les attaques du Bataclan, des terrasses parisiennes et du Stade de France ayant fait 131 morts et plus de 400 blessés, la France avait basculé dans l’état d’urgence, un régime juridique d’exception qui a influencé les évolutions législatives.

Le

Bardella (RN) se veut « constructif » dans la crise du coronavirus
4min

Politique

Immigration : Laurent Nunez a « bon espoir que le plan 3 000 places de centres de rétention administrative aboutisse en 2029 »

A l’approche de l’examen du budget, le ministre de l’Intérieur, Laurent Nunez était auditionné par commission des lois du Sénat a présenté des crédits en hausse pour la mission sécurité et immigration de son ministère. Il en a profité pour confirmer que l’objectif 3 000 places en des centres de rétention administrative, initialement prévu pour 2027, ne sera pas tenu, comme l’avait révélé un rapport du Sénat.

Le

5min

Politique

Budget : des sénateurs souhaitent assouplir le droit des successions pour favoriser les dons aux associations

Les sénateurs Bernard Jomier et Grégory Blanc (Place Publique) ont déposé un amendement au projet de loi de finances 2026, visant à élargir la liberté des légataires dans la transmission de leur patrimoine, pour favoriser les donations aux causes d’intérêt général. De quoi permettre un débat « le plus large possible » selon les élus, dans une séquence budgétaire intense.

Le