La porte-parole du groupe socialiste à l'Assemblée nationale Ericka Bareigts a dénoncé mardi "la volonté du gouvernement d'affaiblir le rôle de la fonction publique", dans la réforme à venir.
"La volonté de ce gouvernement est très, très claire, c'est diminuer la présence du service public, affaiblir le rôle de la fonction publique", a déclaré Mme Bareigts lors d'un point de presse. "En fait, on fait du service public une start-up, on gère ça à la rentabilité."
La porte-parole socialiste a également fustigé "une espèce de concertation" avec les partenaires sociaux "qui est une tartufferie".
"On met en scène une consultation (...) et au final le gouvernement sait où il veut aller et il dit ce qu'il veut à la fin (...) et ce qu'il veut, c'est un recours massif aux contractuels, une rémunération au mérite et un plan de départs volontaires", a-t-elle affirmé.
Sébastien Jumel, porte-parole des députés communistes, a dénoncé de son côté, sous un "habillage de modernité", une logique "d'austérité" et de "réduction des services publics", avec une "généralisation de la précarité comme mode de gestion de la fonction publique". Et ce, "alors que le besoin de services publics n'a jamais été aussi important", a-t-il ajouté lors d'un point de presse.
Édouard Philippe a dévoilé lundi une série d'annonces "transversales" sur la réforme de l'État, dont une agence de reconversion pour les fonctionnaires, la dématérialisation des services publics et une meilleure gestion de l'immobilier de l'État. Également annoncé, le recours très élargi aux contractuels dans les administrations.
Au cœur de ces mesures: la future réforme de la fonction publique. Le Premier ministre a annoncé pour "début 2019" le projet de loi qui doit permettre d'atteindre l'objectif fixé par Emmanuel Macron de 50.000 suppressions de postes d'agents publics d'État, d'ici à 2022.