François Baroin, chef de file LR pour les législatives, a prôné lundi "le désistement" en cas de victoire possible du FN en marge d'un meeting en Loire-Atlantique.
"Cette question, elle est tranchée depuis très longtemps. Et naturellement, tout sera mis en oeuvre au niveau national pour éviter ce genre de choses", a affirmé M. Baroin à la presse.
"Je souhaite d'ailleurs que la réciproque soit vraie du côté d'En Marche comme du Parti socialiste. Les désistements devront faire partie de l'entre-deux-tours des législatives", a-t-il affirmé dans des déclarations diffusées par Le Figaro.
Lundi matin, le juppéiste Gilles Boyer, candidat dans les Hauts-de-Seine, avait indiqué qu'il allait demander à son parti de prendre position "sur une stratégie de désistement réciproque dans les circonscriptions où le Front national menace de l'emporter".
"La position du mouvement elle est connue depuis toujours", a affirmé M. Baroin, interrogé sur le sujet. "Les gaullistes sont les adversaires historiques du FN et de l'extrême droite", a-t-il fait valoir.
Au lendemain du premier tour de la présidentielle qui a vu l'élimination de François Fillon, LR avait eu de longues discussions pour finir par trouver un compromis excluant l'abstention face à Mme Le Pen sans toutefois soutenir Emmanuel Macron.
La discussion avait été houleuse entre les partisans de l'appel explicite à voter pour le candidat d'En marche! - Nathalie Kosciusko-Morizet, Valérie Pécresse, François Baroin, Jean-François Copé, Luc Chatel, Thierry Solère, Xavier Bertrand, Christian Estrosi, Gérard Larcher - et ceux qui appelaient à "faire barrage au FN" (Laurent Wauquiez, Eric Ciotti, Jean-Frédéric Poisson), sans évoquer M. Macron.
Dimanche, M. Baroin a affirmé que Les Républicains n'entendaient pas incarner une "droite scrogneugneu" face à Emmanuel Macron, n'excluant pas "un partage des responsabilités" en cas de victoire aux législatives, dans un entretien au Parisien.