Bas (LR) met en garde contre une « toute-puissance de l’Elysée »
Le président LR de la commission des Lois du Sénat, Philippe Bas, a plaidé vendredi pour "un minimum d’équilibre" dans les...

Bas (LR) met en garde contre une « toute-puissance de l’Elysée »

Le président LR de la commission des Lois du Sénat, Philippe Bas, a plaidé vendredi pour "un minimum d’équilibre" dans les...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Le président LR de la commission des Lois du Sénat, Philippe Bas, a plaidé vendredi pour "un minimum d’équilibre" dans les institutions, mettant en garde contre "un système où il y aurait une sorte de toute-puissance de l'Elysée, sans frein".

"Quand l’Elysée intervient dans le fonctionnement de l’administration, ça crée une grande confusion, un grand désordre", a déclaré sur CNews M. Bas qui préside les auditions de la commission d’enquête sénatoriale du Sénat sur l'affaire Benalla.

"Et il ne faut pas qu’on dérive vers un système où il y aurait une sorte de toute-puissance de l’Elysée, sans frein, un président tout-puissant, un gouvernement subordonné, une majorité parlementaire déférente", a -t-il poursuivi.

"Heureusement qu’il y a encore le Sénat pour servir de contre-pouvoir et permettre qu’en France il y ait un débat démocratique", a-t-il glissé.

Interrogé sur le clash au sein de la commission d'enquête de l'Assemblée nationale entre la majorité et les oppositions, M. Bas a estimé qu'"il eut été plus simple pour l’Assemblée nationale d’auditionner toutes les personnalités qui ont des choses à dire, parce que sinon - c’est bien ce qui s’est passé d’ailleurs - ça donne le sentiment de ne pas vouloir faire complètement le travail".

"C’est pour ça que c’est important qu’il y ait une assemblée non alignée, libre, indépendante, pluraliste qui, elle, ne ressent aucune inhibition pour faire ce travail", a-t-il ajouté en parlant du Sénat.

"Les crispations ce n’est pas bon en démocratie, il faut du pluralisme, du respect de toutes les forces politiques et puis de l’équilibre", a-t-il affirmé.

"Le président de la République représente une majorité de Français, mais le Parlement, lui, représente tous les Français", a-t-il souligné, appelant à "respecter le Parlement". "D’accord, un président qui assure la stabilité (...) mais il ne faut pas qu'on aille de l’autorité présidentielle, de l’hégémonie présidentielle, vers un abus de pouvoir".

La commission des Lois du Sénat a auditionné jeudi le secrétaire général de l'Elysée Alexis Kohler sur l'affaire Benalla et entendra mardi le secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement et délégué général de LREM Christophe Castaner. Deux personnalités dont les oppositions à l'Assemblée ont réclamé sans succès l'audition.

Dans la même thématique

Bas (LR) met en garde contre une « toute-puissance de l’Elysée »
4min

Politique

Christophe Gomart : « Quand on parle d’industrie de défense, l’Allemagne entend ‘industrie’ et la France ‘défense’ »

Friedrich Merz, nouveau chancelier allemand, n’a été élu qu’au second tour du vote du Bundestag, le parlement allemand, une première depuis 1949. La coalition entre la CDU, parti conservateur, et le SPD, parti social-démocrate, semble fragilisée. Est-ce que cela pourrait avoir un impact sur le couple franco-allemand, sur fond de tensions internationales ? C’est le sujet cette semaine de l’émission Ici l’Europe, sur France 24, LCP et Public Sénat. 

Le

le pen ok
8min

Politique

Immigration : comment une proposition de loi des sénateurs PS tente de déjouer les plans de Marine Le Pen

Le sénateur PS des Landes, Eric Kerrouche, a déposé une proposition de loi constitutionnelle pour limiter sa révision via le seul article 89. Une réponse à un texte déposé par Marine Le Pen, qui entend réviser profondément la Constitution sur l’immigration, en recourant au référendum via l’article 11… Le socialiste veut ainsi protéger l’Etat de droit. Explications.

Le