Dans le 20 heures de TF1 et France 2, Michel Barnier dont le gouvernement est en sursis, dans l’attente du vote d’une motion de censure demain à l’Assemblée nationale, en a appelé à la « responsabilité » des députés. Il a considéré que les élus RN devront « rendre des comptes » a leurs électeurs s’ils votaient une motion rédigée « par l’extrême gauche ».
Bas (LR) met en garde contre une “toute-puissance de l’Elysée”
Par Public Sénat
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Le président LR de la commission des Lois du Sénat, Philippe Bas, a plaidé vendredi pour "un minimum d’équilibre" dans les institutions, mettant en garde contre "un système où il y aurait une sorte de toute-puissance de l'Elysée, sans frein".
"Quand l’Elysée intervient dans le fonctionnement de l’administration, ça crée une grande confusion, un grand désordre", a déclaré sur CNews M. Bas qui préside les auditions de la commission d’enquête sénatoriale du Sénat sur l'affaire Benalla.
"Et il ne faut pas qu’on dérive vers un système où il y aurait une sorte de toute-puissance de l’Elysée, sans frein, un président tout-puissant, un gouvernement subordonné, une majorité parlementaire déférente", a -t-il poursuivi.
"Heureusement qu’il y a encore le Sénat pour servir de contre-pouvoir et permettre qu’en France il y ait un débat démocratique", a-t-il glissé.
Interrogé sur le clash au sein de la commission d'enquête de l'Assemblée nationale entre la majorité et les oppositions, M. Bas a estimé qu'"il eut été plus simple pour l’Assemblée nationale d’auditionner toutes les personnalités qui ont des choses à dire, parce que sinon - c’est bien ce qui s’est passé d’ailleurs - ça donne le sentiment de ne pas vouloir faire complètement le travail".
"C’est pour ça que c’est important qu’il y ait une assemblée non alignée, libre, indépendante, pluraliste qui, elle, ne ressent aucune inhibition pour faire ce travail", a-t-il ajouté en parlant du Sénat.
"Les crispations ce n’est pas bon en démocratie, il faut du pluralisme, du respect de toutes les forces politiques et puis de l’équilibre", a-t-il affirmé.
"Le président de la République représente une majorité de Français, mais le Parlement, lui, représente tous les Français", a-t-il souligné, appelant à "respecter le Parlement". "D’accord, un président qui assure la stabilité (...) mais il ne faut pas qu'on aille de l’autorité présidentielle, de l’hégémonie présidentielle, vers un abus de pouvoir".
La commission des Lois du Sénat a auditionné jeudi le secrétaire général de l'Elysée Alexis Kohler sur l'affaire Benalla et entendra mardi le secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement et délégué général de LREM Christophe Castaner. Deux personnalités dont les oppositions à l'Assemblée ont réclamé sans succès l'audition.