C’était la seule membre du gouvernement candidate aux sénatoriales, et elle a perdu. Depuis, son sort était plus qu’incertain. Au gouvernement depuis plus d’un an, la secrétaire d’Etat Sonia Backes a finalement présenté sa démission à Emmanuel Macron, d’après une information du Figaro, confirmée par l’AFP. Originaire de Nouvelle-Calédonie, où elle briguait un mandat de sénatrice sous l’étiquette Renaissance, Sonia Backès est arrivée troisième au premier tour, derrière le candidat dissident Les Républicains Georges Naturel, arrivé premier et élu, et le candidat indépendantiste Robert Xowie, face auquel elle s’est inclinée au second tour.
Localement, ce résultat a eu une portée importante : il intervient en pleines négociations sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, dans lesquelles la secrétaire d’Etat était très présente. Face au résultat, dimanche, Sonia Backès avait dénoncé une « trahison » dans une déclaration publiée sur son profil Facebook, affirmant que Georges Naturel avait été élu « grâce à l’apport de 233 voix indépendantistes » et que les soutiens de ce dernier s’étaient ensuite portés « sur le candidat indépendantiste pour le faire élire au second tour ».
La secrétaire d’Etat, qui devait initialement participer cet après-midi à Matignon au dévoilement du grand plan de lutte contre le harcèlement scolaire du gouvernement, se serait entretenue avec Emmanuel Macron avant de remettre sa démission. Interrogé par l’AFP, l’entourage de Mme Backès s’est refusé à tout commentaire. La source gouvernementale n’a pas précisé si sa démission avait été acceptée.
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