François Bayrou, président du MoDem et soutien d'Emmanuel Macron, a dénoncé mercredi les "contorsions" et les "attitudes mercantiles" de l'UDI qui a validé mardi soir l'accord avec Les Républicains sur les investitures pour les législatives.
"Vous voyez bien de quoi il s’agit exactement, c’est-à-dire d’attitudes mercantiles", a déclaré M. Bayro sur CNews. "Ils échangent des soutiens qu'ils rejetaient contre des circonscriptions. Il y a là quelque chose qui est pour moi moche".
L'UDI (Union des démocrates et indépendants), qui avait retiré la semaine dernière son soutien à François Fillon, s'est dit mardi soir "en attente" des "initiatives" annoncées par le candidat de la droite et a validé l'accord avec LR sur les investitures à l'issue d'un bureau exécutif.
"Moi je pense à ceux qui ont cru (...) qu'il y avait là un mouvement de centre-droit, comme ils disent, et ils vérifient aujourd'hui que si le centre n'est pas indépendant, il n'existe pas", a poursuivi le président du MoDem. "Et il disparaît. Et pour moi ces attitudes-là, ces contorsions, c'est des briseurs de rêve".
M. Bayrou a par ailleurs jugé qu'Emmanuel Macron, avec qui il a fait alliance le 22 février, est aujourd'hui "en situation non seulement d'être au deuxième tour, mais peut-être même d'être au 2e tour de manière extrêmement positive".
"Je ne crois pas que la partie de l'électorat avec laquelle je suis le plus en phase soit fragile. Je crois exactement le contraire", a ajouté M. Bayrou, soulignant une progression des intentions de vote en faveur du candidat En Marche! depuis cette alliance.